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Bien choisir un trépied photo

Avant de vous aider à choisir le bon trépied en examinant un à un les différents critères susceptibles d’influencer votre choix, j’aimerai dire un mot sur l’utilité d’un trépied : à mon avis, un trépied photo est un accessoire que tout photographe devrait posséder !
Il permet d’éviter le flou de bougé (celui engendré par le photographe lui-même), de faire des poses longues, des photos de nuits, de la macrophotographie, des photos d’éclairs, de feux d’artifice, du light-painting, des panoramiques, des autoportraits, du bracketing d’exposition pour du HDR, d’utiliser de longues et lourdes focales, etc.

Pour un panorama plus détaillé sur l’utilité d’un trépied, je vous invite à lire ou relire l’article Pourquoi utiliser un trépied : 10 bonnes raisons expliquées.
Mais toutes ces possibilités photographiques tomberont vite à l’eau si vous faites le mauvais choix et que votre trépied n’assure pas correctement la stabilité de votre appareil photo

A première vue, en magasin, vous pourriez penser que tous les trépieds photo se ressemblent… détrompez-vous cet accessoire photo incontournable est plus technique qu’il n’y parait et vous trouverez des prix pouvant aller de quelques dizaines d’euros à plus de 1000 euros… Pour bien choisir votre trépied, vous devrez vous poser les bonnes questions (usages, conditions d’utilisation…) et acquérir un minimum de connaissances sur le sujet (systèmes de blocage, type de rotules, matériaux…).

Ne faites pas comme beaucoup de photographes qui achètent leur premier trépied sans rien y connaître et se retrouve avec un accessoire souvent payé pas cher, mais inadapté à leur matériel et à leur pratique photo. Résultat : de l’argent dépensé pour rien et un trépied inutile qui prend la poussière… bref, un achat à refaire. Plutôt que de tâtonner et de faire plusieurs mauvais achats avant de trouver un trépied photo digne de ce nom, je vous propose dans cet article de passer en revue les différents critères à prendre en compte pour essayer de faire le bon choix de trépied dès le début.

Certes, la prise en compte de ces critères vous amènera à acheter un trépied sans doute plus cher que ce que vous imaginiez au départ (la qualité et l’efficacité se payent), mais au final, vous aller gagner du temps et peut-être même de l’argent : un achat pertinent un peu cher vaut toujours mieux que plusieurs achats pas chers mais finalement inutiles !

Choisir la rotule de son trépied

La partie haute du trépied qui permet de fixer l’appareil photo au trépied et autorise différents mouvements, est appelée « tête » ou « rotule ». Dans cet article j’utiliserai indifféremment l’un ou l’autre des termes. Le choix de la rotule est certainement aussi important que celui du pied lui-même.
Décomposition d'un trépied : partie basse avec les pieds (le trépied proprement dit) et partie haute avec la tête ou rotule

Une rotule intégrée ou non ?

Trépied avec une rotule fixeLes trépieds d’entrée de gamme présentent assez souvent une tête non amovible qui fait partie intégrante du trépied. Personnellement, je vous conseille de choisir un trépied avec une tête indépendante : cela permet d’envisager de changer de tête en fonction de l’utilisation photo que l’on veut en faire. D’autre part, on peut considérer que d’une manière générale, les bons trépieds ont toujours une rotule indépendante.

Les différents types de rotules

En photo, pour un trépied polyvalent, vous devrez globalement choisir entre 2 grands types de rotule : la rotule ball et la rotule 3 axes. Je vous donne plus d’information pour vous aider dans votre choix.

Rotule-ball

La rotule-ball « classique »

C’est un système simple, peu encombrant et rapide qui permet de faire bouger la tête dans tous les sens : le plateau où se fixe l’appareil photo est relié à une boule en métal intégrée dans la rotule. Avec une molette ou un levier il suffit de débloquer la boule pour positionner l’appareil photo, puis de resserrer ensuite (on bloque à nouveau la boule) pour garder la nouvelle position. C’est généralement le système le plus vendu par les fabricants de trépieds.
Exemples de rotules ball
Certaines rotules ball ont une seule molette ou un seul levier qui débloque la boule et permet d’orienter la position de l’appareil photo. Je ne vous conseille pas ce type de rotule (sauf peut-être si vous cherchez un trépied de table ou un mini-trépied où l’encombrement et le poids est la priorité). De manière générale, je pense qu’il est préférable de choisir une rotule avec 3 molettes :

  • 1 molette ou levier pour débloquer la boule (comme décris ci-dessus)
  • 1 molette pour régler le degré de résistance du mouvement (réglage de la friction)
  • 1 molette pour le mouvement panoramique à 360° (rotation horizontale sur la gauche ou la droite)

En choisissant une rotule ball vous optez pour un système plutôt polyvalent qui autorise quasiment tout type de photos. Sa rapidité de mise en œuvre sera particulièrement appréciable dans des disciplines où vous devez bouger rapidement votre appareil photo comme en photo animalière ou de sport. A noter toutefois que pour ces pratiques photo qui utilisent souvent de lourds téléobjectifs, il existe aussi la rotule dite « pendulaire » qui par contre, sera beaucoup plus chère, lourde et encombrante (voir plus loin).

La rotule-ball à poignée ou joystick

Pour améliorer l’ergonomie, certaines rotules ball utilisent une poignée (verticale ou horizontale) qui permet de faire bouger l’appareil à une main (pas besoin de desserrer une molette avant manipulation, il suffit d’appuyer sur la gâchette de la poignée). Ce système permet d’être encore plus réactif qu’avec une rotule-ball classique. Par contre ce que vous gagnez en confort d’utilisation, vous le perdez en encombrement.
Exemples de rotules ball avec poignée ou joystick

Si vous optez pour une rotule-ball avec joystick, je vous conseille d’en choisir une avec un système de verrouillage/déverrouillage ou permettant le déclenchement directement avec un bouton sur la poignée comme la rotule GH-300T chez Vanguard (avec un câble adapté à votre appareil). En effet, par défaut, le mouvement de l’appareil est possible que lorsque vous appuyez sur la gâchette de la poignée ; si vous relâcher la gâchette, l’appareil photo se bloque dans sa position. Ce mode de fonctionnement posera problème si vous avez besoin de suivre un sujet en mouvement. Si vous êtes doué vous pourrez sans doute diriger le mouvement de suivi avec la main gauche qui appuie sur la gâchette du joystick et déclencher avec l’autre main sur le boîtier, mais ce n’est pas franchement facile. Le plus simple est d’avoir une poignée verrouillable qui permet de bouger la tête du trépied sans avoir une main sur la gâchette. On retrouve alors le fonctionnement d’une rotule ball classique où l’on autorise ou non le mouvement en tournant une molette.

Rotules 3 axes

Exemple d'une 3D ou 3 axes avec visualisation des orientations et angles possiblesMoins rapide, plus encombrant mais plus précise, la rotule 3 axes ou 3D permet comme son nom le suggère de régler indépendamment chaque axe. Vous avez une poignée pour chaque axe à régler : mouvement de bascule avant-arrière (objectif orienté vers le haut ou le bas), bascule gauche droite (inclinaison de l’appareil photo) et mouvement horizontal gauche-droite.
Contrôler indépendamment le mouvement dans les trois axes vous permet de régler plus facilement et plus précisément la position de votre appareil photo. Ce choix de rotule conviendra parfaitement à des photos nécessitant un cadrage très précis.
Exemples de rotules 3D ou 3 axes
Par contre, de par sa relative lenteur de mise en œuvre, elle sera plus adaptée pour photographier des sujets statiques. On pourra par exemple utiliser une rotule 3 axes dans les domaines suivants : photographie d’art, nature morte, certains sujets en macrophotographie, photo de paysage, d’architecture, poses longues

Autres rotules à usages plus spécifiques

Selon vos domaines de prédilection en photo, vous pouvez aussi choisir une rotule plus spécialisée.

Rotule 3 axes à crémaillère

Pour des mouvements encore plus fins et précis (mais lents) , il existe des rotules à crémaillères. Le déplacement se fera en tournant des molettes. A noter tout de même que pour les têtes les plus sophistiqués, il y aura moyen de déverrouiller le système de crémaillère de chaque axe pour des déplacements plus rapides. Ce type de rotule sera plutôt utilisé pour la photo nécessitant un réglage très fin du cadrage : nature morte en studio, macrophotographie, astrophotographie…
Exemples de rotules 3 axes à crémaillère

Rotule pendulaire

Très apprécié des photographes animaliers ou de sports, ce système permet de manipuler sans effort de gros téléobjectifs. La rotule est en forme d’un « U » ou d’un « demi U » au milieu duquel vient se positionner sur un plateau le téléobjectif qui peut être orienté de haut en bas (bascule avant-arrière) et horizontalement de gauche à droite (sauf pour les modèles prévues pour être montés sur monopode). S’agissant de gros téléobjectif, le mouvement d’inclinaison gauche-droite du boîtier et notamment le passage en position portrait se fera par le collier de pied de l’objectif.
Exemple de rotule pendulaire : rotule avec APN et téléobjectif et rotule pendulaire seule
Avec une rotule pendulaire, en positionnant bien l’ensemble « téléobjectif – appareil photo » sur le point d’équilibre, vous êtes toujours prêts à effectuer les mouvements nécessaires pour photographier votre sujet sans avoir à tenir le tout ou bien à desserrer une molette contrairement à une rotule ball. En effet avec une rotule ball, molette desserrée, vous devez impérativement tenir en main votre appareil pour éviter qu’il s’effondre lamentablement sur le trépied. Et si vous voulez vous reposer un peu (ne pas toujours maintenir l’appareil avec les mains), vous devrez bloquer la molette : résultat, si un sujet se présente de manière inopinée, il vous faudra d’abord desserrée la molette avant de pouvoir bouger l’appareil pour viser. Une petite perte de temps qui pourra vous faire manquer l’instant décisif… Cette rotule n’est pas faite pour garder un cadrage, mais pour soutenir l’appareil et l’objectif et accompagner de manière fluide les mouvements du photographe.

La rotule pendulaire est le choix idéal pour les longues séances d’affûts. Par contre, espérons que votre lieu de prise de vue n’est pas à quelques heures de marche car, à l’image des téléobjectifs pour lesquels la rotule est prévue, elle est lourde et encombrante… et autre inconvénient notable : son prix est élevé.

Rotule panoramique

Exemples de rotules panoramiquesComme son nom l’indique, cette tête est dédiée à la photo panoramique. Elle permettra de positionner la pupille d’entrée (parfois appelée à tort, point nodal) de l’objectif sur l’axe de rotation du trépied afin de pouvoir assembler parfaitement les différentes photos composant votre panoramique. Elle se révèlera vite indispensable pour ceux qui se livrent à ce type d’exercices pour des photos d’intérieur ou des photos de paysage présentant un premier plan proche. Le prix de ces rotules étant élevé, sachez que pour des panoramiques sans premiers plans proches, vous devriez pouvoir vous en passer.

Rotule 2 axes vidéo

Avec les rotules 2 axes ou 2D vous pouvez bouger votre appareil verticalement et horizontalement, mais pas effectuer un mouvement de bascule gauche-droite (inclinaison de l’appareil). Même si elles ne sont pas toujours annoncées clairement comme des têtes exclusivement dédiées à la vidéo, je vous déconseille de choisir ces rotules 2D qui sur le terrain vous limiteront et ne seront pas pratiques à utiliser pour un photographe.
Exemples de rotules 2D ou 2 axes

Attention, dans tous les cas, en tant que photographe, vous devez vous assurez que la tête de votre trépied vous permet de mettre votre appareil photo en position portrait. Certains trépieds annoncés comme des trépieds photo/vidéo ne permettent pas d’amener l’appareil dans cette position. En vidéo, le format de visionnage étant normalement le mode paysage, ce n’est pas très important, mais pour la photo, c’est beaucoup plus gênant…
Rotule pour monopode

Exemple de rotule pour un monopodeMême si ce n’est pas l’objet de cet article, sachez qu’il existe aussi des rotules spécifiques aux monopodes. Comme son nom l’indique, le monopode se résume à un seul pied sur lequel on fixe l’appareil photo. Cela permet de soutenir le poids de l’appareil et de gagner en stabilité tout en minimisant l’encombrement et en favorisant la mobilité. Par contre, bien évidemment, contrairement à un trépied, vous devez tenir en permanence votre appareil photo. Dans la mesure où avec un monopode le photographe peut facilement tourner horizontalement l’appareil (gauche-droite) ou même l’incliner légèrement (en penchant le monopode), les rotules pour monopode permettent juste une plus grande inclinaison avant-arrière ou de passer l’appareil en mode portrait. Elles ne sont donc pas du tout adaptées à un trépied.

Tableau récapitulatif des principaux types de rotules photo

Ce tableau résume en partie ce qui a été dit plus haut. Attention, cette présentation simplifie à l’extrême le sujet.

Type de rotule Rapidité de mise en œuvre Précision de mise en œuvre Utilisations types (non limitatif) Encombrement / Poids Prix
Ball ++++ ++ Utilisations diverses dont photo animalière, sports, macro * *
3 axes ++ +++ Photographie d’art, paysage, architecture, pose longue, macro… ** **
3 axes à crémaillère + ++++ nature morte en studio, macrophotographie, astrophotographie *** ***
Pendulaire +++++ + (1) photo animalière, de sport avec gros téléobjectifs **** ****
Panoramique + ++++ Photo panoramique **** ****
Rotule 2 axes vidéo +++ +++ Vidéo ** *
Rotule pour monopode ++++ + (1) Sur monopode photo animalière, sports… * *
(1) Rotule non prévue pour être bloquée dans une position particulière, mais pour soutenir et stabiliser l’appareil et l’objectif afin de faciliter le suivi d’un sujet.

Les packs trépied + rotule

La plupart des fabricants proposent des kits trépied avec rotule. L’avantage c’est qu’en plus d’avoir la certitude d’avoir une rotule parfaitement adaptée au trépied, le prix est souvent un peu moins élevé que l’achat séparé d’un trépied et d’une rotule.

Le système de plateau rapide

Bien souvent, avec l’achat d’un trépied, vous avez une petite platine qui se fixe sur le dessous de votre appareil photo et qui permet ensuite de rapidement le monter sur la rotule de votre trépied. Ce système d’attache rapide (ou de plateau rapide) n’est toutefois pas systématique et peut varier d’une marque à l’autre.

Avec ou sans plateau rapide ?

Trépied avec une rotule fixeLe dessous de votre appareil photo a un pas de vis qui permet de le visser directement sur le haut de la rotule ou sur un plateau qui lui-même se fixera à la rotule par un système d’attache rapide.
La dimension est standard : 1/4 de pouce sur les reflex, hybrides, bridges et même compact et généralement de 3/8 de pouce pour les moyens formats et les chambres photographiques.
Si le trépied (généralement d’entrée de gamme) n’a pas de système d’attache rapide, il faut alors aligner la vis de la partie haute du trépied avec le pas de vis de la semelle de votre appareil photo et serrer le tout pour bien maintenir l’appareil au trépied. L’opération n’est pas bien compliquée, mais n’est pas très pratique et demande un peu de temps pour faire et défaire l’appareil du trépied.

Exemple de mini-trépied avec une rotule fixe (sans système de plateau rapide)L’absence de plateau rapide sur un mini-trépied de table est habituel et logique (on cherche l’encombrement minimum) et ne sera pas vraiment gênant (dans ce cas précis, il est facile de viser le pas de vis et de serrer en tournant directement le mini-trépied sur la semelle de l’appareil).

Par contre pour un trépied plus grand la manipulation s’avère un peu plus pénible. Lorsque l’on a goûté à un système d’attache rapide avec plateau, il est difficile de s’en passer car cela permet de fixer ou d’enlever votre appareil photo du trépied très facilement en quelques secondes. Je vous conseille donc vivement de choisir un trépied avec ce type de système : vous gagnerez en efficacité sur le terrain.
Exemple de système de plateau rapide : le plateau et les machoires avec la molette de serrage

Le plus simple est de laisser à demeure le plateau d’attache rapide sous votre boîtier ; cela vous évitera d’emporter votre trépied et de vous apercevoir sur place qu’il est inutilisable car vous avez tout simplement oublié le plateau rapide 🙂
Pensez aussi que le risque d’oubli est d’autant plus élevé que vous avez plusieurs appareils photo et/ou des longues focales qui nécessitent une fixation au niveau du collier d’objectif… dans ce cas, je vous conseille de mettre quelques euros de plus pour acheter d’autres plateaux rapides. Si l’idéal est d’acheter un plateau pour chaque appareil ou téléobjectif avec collier, vous pouvez au minimum en prendre un de plus que vous laisserez toujours dans le sac de votre trépied ou votre sac photo.

Système spécifique ou Arca swiss

Tous les systèmes d’attache rapide ne se ressemblent pas, mais le plus répandu est le système de la marque Arca Swiss. Si le plateau est compatible avec ce dispositif, habituellement les marques le préciseront avec des phrases du genre : « compatible Arca Swiss », « compatible avec le dispositif suisse Arca », « compatible Arca », « type Arca Swiss », ou même parfois « Plateau Rapide Universel ». Les marques peu connues optent généralement pour ce système.
Si vous avez des plateaux Arca-Swiss et devez racheter un nouveau trépied, vous trouverez plus facilement des trépieds compatibles avec ce dispositif et vous n’aurez alors pas à refaire un stock de plateaux comme préconisé dans l’encart précédent.

Voici quelques marques utilisant le système de plateau rapide Arca Swiss : Arca Swiss (logique non ?), Benro, Cullmann, Sirui…
Manfrotto a son propre système, mais certaines rotules de leur catalogue utilisent le dispositif Arca Swiss. Vanguard propose des têtes compatibles avec le système Arca et aussi un autre dispositif ressemblant mais avec une sécurité de fixation un peu améliorée. A noter aussi que Gitzo vend un adaptateur qui rend leur système compatible avec celui d’Arca Swiss.

Le système Arca Swiss est sécurisé pour éviter que votre précieux matériel ne tombe, mais il ne l’est pas autant que d’autres systèmes. Sur un système type Arca, vous avez des ergots qui évitent que le plateau ne tombe avec votre appareil si vous avez mal serré le dispositif. Mais si les mâchoires qui coincent le plateau sont très fortement desserrées, l’ensemble peut tomber. Sur d’autres systèmes comme celui de Manfrotto, c’est un système de gâchette qui déverrouille le plateau et même sur le système compatible Arca, il faut en plus appuyer sur un bouton pour débloquer le plateau.
Donc si vous êtes vraiment tête en l’air et maladroit, le niveau de sécurité de la fixation rapide est un critère qu’il est préférable de prendre en compte lors du choix de votre rotule de trépied 🙂 .

Les jambes et la colonne centrale

Après le haut, examinons le bas du trépied d’un point de vue de l’ergonomie. Ensuite, dans les parties suivantes nous verrons les questions de tailles, poids et matériaux.

Jambes indépendantes ou non

Un exemple de trépied avec les jambes jointes par des traversesCertains trépieds sont équipés de traverses qui relient chaque jambe à la colonne centrale. Ce dispositif est censé apporter un peu plus de rigidité et de stabilité au trépied, mais en revanche il ajoute du poids et diminue la flexibilité de positionnement des jambes… on le trouve plutôt sur des trépieds vidéo ou de gros trépieds de studio.

Vous l’aurez compris, pour un trépied photo polyvalent, personnellement, je ne vous conseille pas ce type de trépied. Choisissez plutôt un trépied avec des jambes dont l’angle d’écartement n’est pas limité : il offrira plus de possibilités de positionnement et se pliera plus facilement aux contraintes du terrain.

Angle d’inclinaison

Dans la même idée que précédemment, choisissez de préférence un trépied dont les jambes peuvent quasiment se mettre à l’horizontale. Cela vous permettra d’avoir si besoin un angle de prise de vue très bas.
Trépied avec des jambes inclinables sur plusieurs anglesTrépied jambes écartées au maximum avec la colonne centrale proche de l'horizontale

Avec ou sans colonne centrale

La plupart des trépieds ont une colonne centrale. Cela présente à mon avis plusieurs avantages :

  • Déployée, elle permet de gagner encore en hauteur (attention toutefois, entièrement montée, vous pourrez perdre un peu en stabilité ; je vous conseille de privilégier le déploiement des jambes avant celui de la colonne centrale).
  • Sur certains trépieds, la colonne centrale peut se mettre à l’horizontale (système de bascule) : vous pourrez alors trouver des points de vue de prise de vue impossible à obtenir sans.
  • Dans le même ordre d’idée, parfois la colonne pourra même être inversée : vous pourrez alors avoir votre appareil photo tête en bas au ras du sol et par exemple effectuer une photo en contre-plongée.

Bref, si vous avez une colonne centrale sur votre trépied, je vous conseille de vérifier si elle offre ces différentes possibilités surtout si vous faites des photos proches du sol, comme c’est le cas par exemple en macrophotographie.

Souvent la colonne s’enlève et se repositionne ensuite pour une utilisation horizontale ou tête en bas. Certains fabricants ont même conçu un système encore plus ingénieux qui évite d’avoir à retirer la colonne centrale : c’est par exemple le cas avec les trépieds des séries Alta Pro ou Veo de chez Vanguard ou encore ceux des séries 055 et 190 de chez Manfrotto.

Le nombre de sections

Le choix du nombre de sections (souvent 3, 4 sections parfois 2 voire 5) constituant chaque jambe va influencer directement sur la taille du trépied une fois replié et donc sur son encombrement pour le transport. C’est le principe des jambes télescopiques : chaque section coulissent et s’emboîtent dans la section du dessus. Avez un trépied à 3 sections : la dernière section la plus fine, coulisse dans la seconde qui elle-même s’insère dans la section haute la plus grosse. Pour un trépied d’une même hauteur une fois déplié, un trépied composé de 4 sections sera donc plus petit qu’un trépied de 3 sections seulement.
Choix d'un trépied - le nombre de sections des jambes
En contrepartie, le trépied comportant le plus de sections sera un peu plus long à déplier entièrement et supportera une charge peut-être un peu plus faible que celui avec moins de sections. Pour ce dernier point, en réalité ce n’est pas tant le nombre de sections qui importe, mais surtout le diamètre de la dernière section la plus fine : en effet, plus il y a de sections qui s’emboitent les unes dans les autres et plus la dernière section devra être fine. Si le principe physique est évident, dans les faits, les constructeurs arrivent souvent à pallier à ce problème et il n’est pas rare de constater que 2 trépieds avec un nombre de sections différent supportent en réalité la même charge. C’est par exemple ce que l’on peut constater chez le fabricant Gitzo où le nombre de sections n’a aucune influence sur la charge maximale admissible pour un trépied présentant le même diamètre pour la section haute.

Bref concernant ce critère de choix, je vous conseille plutôt de raisonner en terme de taille minimale du trépied une fois replié (n’oubliez pas que votre trépied n’est pas censé rester bien au chaud chez vous…) et éventuellement de rapidité de déploiement (il faudra compter quelques secondes de plus pour déployer entièrement votre trépied).

Le système de blocage des jambes

Vous avez le choix entre 2 grands systèmes de blocage des jambes : le système à levier (ou clapets) et le système de bagues à visser. Chaque dispositif a ses avantages et ses inconvénients.

Leviers de blocage

Le système le plus répandu est celui par leviers qui bloque la section basse par pression.
Ce dispositif a l’avantage de la simplicité et est surtout très rapide à mettre en œuvre : il suffit de soulever le levier pour déloquer la section et de le rabaisser pour garder la position.
Système de verrouillage des sections d'un trépied par levier ou clapet
Par contre, ce système est souvent considéré, certainement à juste titre, comme plus fragile que celui par blocage rotatif (cf. partie ci-dessous). D’autre part, si les leviers dépassent un peu trop des jambes, vous risquez de les accrocher en déplaçant le trépied dans un environnement encombré (par exemple lors d’une utilisation en pleine nature avec des broussailles).

Blocage rotatif

Généralement considéré comme un peu plus fiable dans le temps que le précédent système, ce dispositif sera toutefois un peu plus lent à utiliser que le précédent. Vous libérez la section en tournant une bague dans un sens puis la bloquez à nouveau en tournant dans le sens inverse. Ce n’est pas compliqué, mais cela demande un peu plus de temps qu’un simple levier à actionner.
Système de verrouillage des sections d'un trépied par bague rotative
Sur les systèmes les plus aboutis, il suffit de tourner d’un quart de tour, pas plus, pour débloquer et bloquer la section. Le gain de temps n’est pas négligeable.
Contrairement, au système par leviers, avec ce système vous ne risquez pas de vous accrocher. De par son faible encombrement c’est d’ailleurs souvent ce dispositif qui est privilégié pour les trépieds de voyage où l’on recherche un maximum de compacité.
Pour certains spécialistes c’est aussi le système qui offre le plus de rigidité et donc le plus de stabilité au trépied.

Comme chaque photographe a généralement sa préférence pour l’un ou l’autre de ces systèmes, la plupart des fabricants donnent le choix entre les 2 : c’est notamment le cas de Benro, Bilora, Cullmann, Manfrotto, Sirui, Vanguard…

La marque de référence Gitzo fait exception en ne proposant qu’un système de bagues à blocage rotatif pour tous ses trépieds et monopodes. Depuis 2007, Gitzo utilise le système « G-Lock » qui permet un blocage plus rapide et un gain de 20% en rigidité par rapport à son ancien système rotatif. Ce dispositif utilise la gravité : plus la charge appliquée sur le trépied est lourde, plus le serrage sera fort.

Les tailles du trépied

Quand on parle de taille d’un trépied, on pense généralement à la hauteur maximale du trépied déplié. C’est important, mais pas suffisant. Vous devez aussi prendre en compte sa hauteur une fois replié et aussi sa hauteur minimale.

Hauteur maximale du trépied déplié avec ou sans la colonne centrale

Si vous souhaitez prendre des photos en étant debout (ce n’est pas une obligation mais cela vous donnera plus de latitude sur le terrain), vous devez avoir au minimum votre appareil photo au niveau des yeux. Sauf pour les trépieds ou la tête est intégrée (non amovible), la hauteur donnée est celle du haut du trépied sans la rotule. Pensez donc à ajouter la hauteur de la rotule (généralement une dizaine de centimètres) et celle de votre boîtier (encore une petite dizaine de centimètres jusqu’au viseur pour un reflex). Bref, pour des photos debout, il est suffisant d’avoir une hauteur de trépied qui vous arrive un peu en dessous des épaules. En gros vous pouvez enlever 30 cm à votre taille pour avoir la hauteur minimale de votre trépied : si vous faites 1,8 m, un trépied de 1,5 m sera suffisant.

Par contre, pour les trépieds avec colonne centrale, je vous conseille plutôt de prendre comme référence d’hauteur maximale, celle sans la colonne centrale déployée. En effet, sur la plupart des trépieds, si la colonne est entièrement montée, vous perdrez généralement en stabilité. Le mieux est de pouvoir essayer en magasin, de déployer les jambes et éventuellement la colonne centrale, maximum à mi-hauteur, pour vérifier que le haut du trépied vous arrive au moins aux épaules.

Hauteur minimale par rapport au sol

La hauteur maximale est importante mais, à mon avis, vous ne devez pas non plus négliger la hauteur minimale. Cela vous permettra de trouver des points de vue originaux et sera particulièrement important si vous faites de la macrophotographie où beaucoup de sujets sont près du sol…
Sur les trépieds avec une colonne centrale, cette hauteur minimale sera limitée par la hauteur de la colonne. Dans ce cas, si ce critère de hauteur minimale est important pour vous, vous devez vous assurer que :

  • les jambes de votre trépied puissent se positionner très écartées (quasiment à l’horizontale).
    Et en plus il faudra que :
  • la colonne centrale puisse se mettre en position horizontale ou même à l’envers (l’appareil photo sera alors tête en bas, au plus près du sol).
  • la colonne puisse être retirée et remplacée par une mini colonne ou autre support permettant de fixer la rotule même en l’absence de la colonne.

Trépied jambes écartées au maximum avec la colonne centrale proche de l'horizontale permettant une position très basse de l'APN

Taille du trépied replié

Autre point important que nous avions déjà évoqué dans la partie concernant le nombre de sections du trépied, la taille du trépied une fois replié. Avec le poids, cela fait partie des critères qui vous inciterons ou non à emporter votre trépied sur le terrain. Plus votre trépied sera lourd et encombrant, plus il a de chance de rester bien au chaud chez vous ou dans le coffre de la voiture 🙁 .

Le poids, la charge acceptable et le choix des matériaux

Ces 3 critères de choix d’un trépied sont intimement liés.

Poids et stabilité

D’une manière générale, plus votre trépied sera imposant et lourd, plus il gagnera en stabilité et acceptera une charge importante sans broncher. En particulier, plus le diamètre des jambes du trépied sera important, plus le trépied sera stable et la charge admissible sera élevée.
Malgré tout, nous verrons plus loin que les matériaux utilisés (aluminium, fibre de carbone…) pourront tout de même infléchir, dans une certaine mesure, cette règle de bon sens.
Si pour un trépied de studio qui reste sur place, le poids n’est pas un souci, il n’en va pas de même pour un trépied que vous allez emmener sur le terrain. Toute la difficulté va être de trouver un bon compromis entre la charge acceptable, la stabilité et le poids du trépied.

La charge acceptable

C’est vraiment un point sur lequel vous devez être très attentif. Si votre matériel est trop lourd pour votre trépied, alors il est tout simplement inutile : c’est de l’argent dépensé pour rien ! Si vous utilisez un trépied, c’est pour maintenir en position votre appareil photo sans qu’il ne bouge d’un poil au moment de la prise de vue… c’est sa mission, sa raison d’être 🙂

Alors n’hésitez pas à prévoir large pour qu’il puisse remplir cette tâche. Dans la mesure où les fabricants sont pour la plupart assez généreux sur le poids acceptable (donnée en Kg), je vous conseille de prendre une marge confortable en multipliant environ par 2 le poids maximal du couple appareil-objectif le plus lourd que vous avez. Par exemple, si votre appareil couplé à votre plus gros objectif fait environ 3 kg : pour être tranquille, vous devriez, à mon avis, prévoir un trépied supportant au moins une charge de 6 Kg.

Cette règle que je vous conseille de suivre (2 fois le poids de votre matériel) est également valable pour le choix de votre rotule. Et oui, c’est logique, c’est la rotule qui est la première à supporter votre matériel !
D’ailleurs si vous m’avez bien suivi vous comprendrez que :

  • La rotule doit supporter le poids de votre matériel le plus lourd.
  • Votre trépied (la partie basse sans la tête) doit supporter le poids de votre matériel le plus lourd auquel s’ajoute celui de la rotule (et accessoirement, pour être précis, celui du plateau rapide) !

Vous ne devez pas négliger le poids de la rotule : par exemple, si je me réfère au catalogue de chez Benro (les poids seront comparables chez les autres fabricants) :

  • Pour une rotule Ball : cela va d’environ 200g pour les plus petites à 900g pour les plus grosses,
  • Pour les rotules 3D, le poids varie d’environ 500g à 1kg,
  • et concernant les rotules pendulaires, nous sommes à un poids minimum de 700g et un poids maximum de 1,8 kg !

Par rapport au calcul de cette charge minimum admissible, n’oubliez pas aussi les points suivants :

  • Pour éviter d’avoir à racheter un trépied dans quelques années, essayez dans la mesure du possible, d’anticiper vos futurs achats photo qui pourraient augmenter le poids maximal actuel : peut-être avez-vous déjà dans l’idée d’acheter une nouvelle rotule plus lourde, un grip (une poignée d’alimentation contenant plusieurs batteries) pour améliorer l’autonomie de votre appareil et/ou un téléobjectif pour faire des photos animalières par exemple…
  • Il est également important de prendre une bonne marge pour que votre rotule et votre trépied puissent accepter sans faiblir des positions plus inhabituelles où le poids de votre boîtier ne va plus s’exercer parfaitement verticalement sur la rotule et les jambes du trépied. Je pense en particulier au mode portrait où l’appareil photo se retrouve en porte à faux.

Allez, je vais vous surprendre, dans les articles sur internet ou les revues photo spécialisées tout le monde parle du poids maximal admissible que supporte un trépied et c’est d’ailleurs ce que je viens de faire assez longuement juste au-dessus… mais il y aussi une autre approche dont j’aimerai vous parler car elle me parait complémentaire et tout à fait pertinente, même si elle est peu connue.
Chez le fabricant Gitzo, le numéro de série (de 0 à 5) correspond au diamètre de la plus grosse section des jambes du trépied (la section du haut) : plus le numéro de série est élevé, plus le diamètre des jambes sera important et par conséquence plus le trépied sera stable et rigide. Rien de surprenant à ce niveau.
C’est la suite qui est intéressante. Pour choisir la série de votre trépied, Gitzo recommande d’utiliser avant tout, la focale de l’objectif que vous souhaitez mettre sur le trépied, plutôt que le poids de votre matériel. D’ailleurs chez Gitzo, même la plus petite série est capable de supporter le poids très honorable de 8kg. En effet, plus votre focale sera longue et plus vous aurez besoin de stabilité et de rigidité. En effet, avec les longues focales, la moindre vibration se traduit directement par une perte de netteté sur la photo. Les focales plus courtes seront plus tolérantes aux micro-vibrations.

Voici le schéma qui indique comment choisir le bon trépied (la bonne série) en fonction de la focale (et donc de l’angle de vue induit) :
Choix d'un modèle de trépied (série 0 à 5) par la focale de l'objectif - Illustration du fabricant Gitzo

Pour aller un peu plus loin dans cette logique, en plus de la longueur focale, je pense que l’on pourrait aussi prendre en compte dans son choix de trépied :

  • La résolution du capteur de l’appareil photo : on sait que plus le capteur est défini, plus il sera sensible aux micro-vibrations. Si vous avez par exemple le Canon 5Ds avec un capteur plein format de plus de 50 million de pixels (MP) ou bien un APS-C de 24 MP, vous aurez besoin d’une plus grande stabilité qu’avec un appareil présentant une plus faible résolution.
  • Le grandissement auquel on souhaite travailler : ceux qui photographient à de forts grandissements savent aussi que le niveau de stabilité exigé par la macrophotographie est également très élevée.

Autrement dit, si le poids maximum de votre équipement est obligatoirement à prendre en compte pour le choix de votre trépied, pensez également aux caractéristiques de votre matériel (longueur focale, grandissement, résolution de l’appareil) : bref, pour faire le bon choix, pour ne pas avoir de mauvaises surprises et anticiper vos futurs achats, voyez large sur ce critère de charge maximale !

Les matériaux

Pour ce qui est des trépieds sérieux, côté matériaux, vous aurez globalement le choix entre l’aluminium ou le carbone (et plus rare, mais digne d’intérêt, le bois).

Aluminium

Gros plan d'une jambe de trépied en aluminiumC’est le matériau le plus utilisé pour la fabrication des trépieds : il est moins cher à produire que le carbone, mais apporte quand même une bonne solidité et stabilité. L’aluminium présente un bon rapport qualité-prix.
Dans les points faibles, il est plus lourd que le carbone, est assez sensible à l’oxydation et sera particulièrement désagréable à manipuler par grand froid (sauf s’il est équipé de manchons pour éviter le contact direct des mains avec le métal glacé).

Fibre de carbone

Gros plan d'une jambe de trépied en carboneC’est le must dans le domaine !
La fibre de carbone présente une meilleure absorption des vibrations. A poids égal, vous aurez une meilleure stabilité, une charge maximale admissible plus élevée. Ou autrement dit, une stabilité et une charge maximale équivalente pour un poids inférieur.

Si vous transportez souvent votre trépied, faites de longues marches, le poids est un critère à prendre en compte… histoire que votre trépied trop lourd et encombrant ne prenne pas la poussière chez vous…

Par exemple chez Manfrotto (le constat serait similaire chez d’autres fabricants), le même trépied avec des caractéristiques identiques (même hauteur, même nombre de sections et une charge admissible identique de 9 kg) sera de 2,5 kg en aluminium (référence MT055XPRO3) contre seulement 2 kg en fibre de carbone (référence MT055CXPRO3), soit tout de même un gain non négligeable d’un demi-kilo (25% de poids en moins).
Attention toutefois, la légèreté peut parfois devenir un inconvénient dans certaines conditions. Si par exemple vous avez un vent assez fort, il sera sans doute utile de lester le trépied pour mieux le stabiliser (voir le titre « Crochet » dans la partie suivante sur les accessoires).

Un trépied en carbone résistera mieux à l’usure du temps et à l’oxydation. Il sera également plus agréable à manipuler par grand froid (ce qui n’empêche pas un ou plusieurs manchons autour des jambes hautes pour plus de confort).

La contrepartie de tous ces avantages et en particulier de son poids réduit sera son prix plus élevé qu’un trépied en aluminium. Selon les marques et les modèles, le prix peut être pratiquement doublé voire parfois même triplé !

Gitzo ne fait plus que des trépieds en fibre de carbone, mais le fabricant a produit pendant quelques années (vers 2010) des trépieds en fibre de basalt (vous pourrez peut-être en trouver d’occasion) : ce matériau présente des caractéristiques mécaniques comparables à l’aluminium, mais est plus léger (il reste cependant un peu plus lourd que le carbone).

Bois

Mini-trépied en bois BerlebachMoins connus et moins présents dans les magasins photo, il existe aussi des trépieds en bois. La société allemande Berlebach propose une vaste gamme de produits allant de petits trépieds de table aux trépieds géants en passant par les monopodes. Grâce au bois de frêne, les trépieds ont une grande capacité d’absorption des vibrations de l’environnement. Le bois a aussi l’avantage de ne pas être conducteur électrique et est très peu sensible aux températures extrêmes (ils sont manipulables sans gants même par grand froid). L’entreprise, si elle est réputée pour son utilisation du bois, fabrique également des accessoires en métal et notamment les têtes de trépieds (rotule ball, 3 axes, tête panoramique, accessoires astronomiques…).

Les accessoires ou options complémentaires

Voici quelques petits détails qui pourront faire la différence au moment où vous devrez choisir votre trépied.

Niveau à bulle

Rotule avec plusieurs niveaux à bulle pour régler l'horizon selon les positions de l'APNC’est un petit accessoire qui peut-être pratique (en particulier en photo d’architecture) pour mettre le trépied et le boîtier parfaitement à l’horizontale. Le niveau à bulle peut être placé sur le trépied et aussi sur la rotule au niveau de l’attache rapide (dans ce cas, le mieux est d’en avoir 2 : un pour le mode paysage et un autre pour le mode portrait).

Cela ne doit cependant pas être un critère de choix déterminant car vous avez des solutions alternatives :

  • de plus en plus d’appareils photo présentent une option pour afficher un niveau électronique sur l’écran arrière du boîtier.
  • il existe aussi des petits niveaux à bulle à glisser dans la griffe porte flash de votre appareil photo.

Crochet ou sac de lestage

La plupart des trépieds en possèdent un à la base de la colonne centrale. Il vous permettra de lester le trépied pour gagner en stabilité. Cela sera particulièrement important si vous avez choisi une position où votre appareil est en porte à faux (mode portrait, colonne à l’horizontale…). Par contre, si vous accrochez un sac au crochet, arrangez-vous pour qu’il touche le sol sinon il risquera de se balancer et le remède sera pire que le mal…

Si vous n’avez pas de crochet sur votre trépied, sachez qu’il existe aussi des sacs de lestage qui s’accrochent sur le bas de la première section des trois jambes (dans ce cas, même si le sac ne touche pas le sol, la stabilité est assurée car la fixation se fait avec 3 points d’accroches).
Crochet sur la colonne centrale du trépied ou sac de lestage à accrocher aux jambes du trépied

Manchon de prise en main

Manchon ou poignée de prise en main sur une jambe de trépiedC’est un petit plus qui est très appréciable quand il fait froid : comme la plupart des photographes, pour pouvoir manipuler facilement votre matériel photo, vous portez rarement des gants même s’il fait froid… résultat, vous risquez de trouver le contact du métal (en particulier pour les trépieds en aluminium) extrêmement désagréable. Pour éviter cet inconvénient, optez pour un trépied qui a au moins un manchon sur une de ses jambes.

Si votre trépied n’en est pas équipé, vous pouvez toujours essayer d’en bricoler un ou d’en acheter un (il en existe notamment chez Manfrotto et Gitzo).

Sac de transport / sangle d’épaule

Cela peut sembler un détail, mais c’est important : cela facilitera le transport de votre trépied et le préservera des chocs et rayures lors de vos déplacements.

Pointes

Trépied avec pointes rétractables : pointe escamotée et pointe sortieVous aurez sans doute rarement l’occasion de les utiliser, mais si par hasard la situation se présente vous apprécierez d’en avoir. Cela pourra par exemple améliorer l’accroche et la stabilité sur sol mou ou sur sol dur glissant comme la glace. Certains trépieds permettent d’échanger les patins en caoutchouc par les pointes, d’autres ont directement des pointes rétractables.

Transformable en monopode

Exemple de trépied transformable en monopodeCertains trépieds sont des 2 en un. Une jambe du trépied peut se désolidariser pour être utilisé comme trépied. C’est astucieux mais j’avoue que je me demande si en pratique cette possibilité s’avérera vraiment utile. Cela me semble une idée intéressante mais peut-être un peu gadget.
Au pire, si vous êtes gêné par le manque d’espace, vous pouvez toujours utiliser votre trépied comme un monopode en réunissant ses jambes…
Attention aussi, une rotule pour trépied ne sera pas pratique à utiliser sur un monopode. D’ailleurs comme nous l’avons vu sur la partie concernant les rotules, il existe des rotules spécifiques adaptées au monopode.

Peut-être que cette possibilité sera intéressante si vous achetez une rotule adaptée et, qu’avant de partir pour une session photo, vous décidez que vous n’avez besoin que d’un monopode… dans ce cas, vous emportez seulement la partie du trépied indispensable…

Le prix

Comme expliqué dans l’introduction, selon moi, le prix ne devrait pas être le tout premier critère de votre choix. Il est bien sûr incontournable, mais je pense qu’il est préférable de faire quelques économies pour s’acheter un vrai trépied plutôt que d’acheter un trépied médiocre faute de moyens. Essayez d’abord de lister les critères incontournables en fonction de votre matériel et de votre pratique photo plutôt que de regarder tout de suite le prix.

Vous pourrez garder un bon trépied 10 ans ou plus sans problème alors, essayez de voir loin (anticiper notamment vos futurs achats de matériel) et pensez investissement.

Les autres critères de choix

Réputation de la marque

Voici une liste non exhaustive de fabricants de trépieds qui ont globalement une bonne, voire une très bonne réputation: Benro, Cullmann, Gitzo, Manfrotto, Sirui, Vanguard…

Garantie et service après-vente

Comme pour tout achat, pensez aussi à la garantie et si possible à la qualité du service après-vente (plus difficile à apprécier à l’avance).
La plupart des fabricants garantiront leurs produits au moins 2 ans, mais certains font mieux (attention toutefois, certaines garanties nécessitent une inscription sur le site du constructeur).

  • La marque MeFoto qui s’est spécialisée dans les petits trépieds de voyage propose une garantie de 5 ans,
  • Chez Sirui c’est 6 ans de garantie,
  • Cullmann a une garantie de 10 ans sur certains de ses modèles.
J’espère que cet article, que j’ai voulu le plus complet possible, vous aidera dans votre choix de trépied. Comme très souvent en photo, le choix du matériel et notamment d’un trépied est une affaire de compromis : il faudra définir vos besoins, vos contraintes, les fonctionnalités et caractéristiques importantes pour essayer de faire ensuite le meilleur choix possible.

Où acheter son trépied ?

Pour acheter votre trépied, tournez-vous de préférence vers un magasin spécialisé photo où vous aurez un grand choix de marques et modèles et la possibilité de demander si nécessaire des précisions à du personnel compétent. Vous multiplierez ainsi vos chances de trouver le trépied répondant vraiment à vos besoins. Et s’il s’agit d’un site e-commerce, pensez à parcourir les avis des précédents acheteurs afin de valider (ou non) votre choix initial.
Vous trouverez ci-dessous des liens vers l’offre de trépieds de 3 grands sites e-commerce de confiance.

Les liens ci-dessous sont des liens affiliés. Si vous achetez un produit en passant par ces liens, vous ne payez pas plus cher, mais je reçois une petite commission. Si vous avez aimé cet article et appréciez le blog, c’est un bon moyen de me soutenir ! Merci 🙂
Choix d'un trépied photo chez Digit-Photo

Sur le site Digit-Photo, vous aurez un large choix de marques et modèles de trépieds avec un outil permettant de sélectionner ceux répondant à vos critères (cf. capture ci-dessous).

Critères de recherche pour choisir un trépied photo chez Digit-Photo

Sur la page dédiée aux trépieds, vous pouvez entrer de nombreux critères pour affiner votre recherche afin de cibler un trépied qui répond à vos attentes. Pour afficher la totalité des critères de sélection disponibles, pensez à cliquer sur le bouton vert « Voir plus de critères ».

Choix d'un trépied chez MissNumerique

Une fois sur le site, dans le bandeau de gauche, vous pourrez sélectionner la marque qui vous intéresse, choisir le type de trépied, la charge tolérée, etc.

Choix d'un trépied chez Amazon

En cliquant sur l’image, la page qui s’ouvrira présentera uniquement les marques citées plus haut. Vous pourrez préciser ou au contraire élargir votre recherche en sélectionnant de nouveaux critères dans la partie gauche.

Et vous ?Possédez-vous déjà un ou plusieurs trépieds photo ? En êtes-vous content ? Si vous deviez racheter un trépied, feriez-vous le même choix ? Avez-vous fait un choix pertinent dès votre premier achat ? Avez-vous pris en compte dans votre choix d’autres critères auxquels je n’ai pas pensé ?

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À propos de : Hervé (LuzPhotos)

Hervé Drouet, photographe professionnel au pays basque, spécialiste formation photo et rédacteur du blog LuzPhotos.

22 commentaires

  1. Très bonne documentation « comme toujours » merci Hervé.

  2. Merci Hervé,
    Il y a aussi les trépieds en BOIS de chez BERLEBACH, super produit élitiste
    à voir sur leur site

  3. Merci encore un excellent article. J’ai opté il y a quelques années sur le Vanguard Alta pro 263 AT avec « poignée pistolet » rotule ball. A l’utilisation je regrette car encombrante, elle nécessite pas mal de mouvement et de rotation afin de parfois incliner le reflex vers l’arrière ou en position verticale et de fait j’ai opté de laisser la poignée positionnée de profil (face à moi donc) et poignée inclinée vers l’arrière (pas simple à décrire) afin de pouvoir avoir (à mon sens d’utilisation bien sûr) toutes les inclinaisons que je désire rapidement. Bref j’ai cru que c’était plus pratique mais je pense que je me suis trompé alléché par un truc qui me paraissait super … je changerai bien pour une rotule ball classique et costaude bien plus ergonomique. Cela se fera sans doute prochainement, conservant ce trépied pour mon second APN, car changer juste la tête revient « à peu près » au même prix que d’en choisir un neuf. Sans soute choisirais-je Vanguard Manfrotto ou Benro, mais je ne suis pas encore arrêté sur un choix…si vous aviez quelques idées..Merci

    • Bonjour Pierre, merci pour ce retour d’expérience sur la rotule ball avec poignée pistolet ; très intéressant.

      Pour le choix de trépied, il faut à mon avis surtout bien prendre le temps de définir ses besoins et contraintes avant de comparer plusieurs trépieds. Une fois que l’on sait vraiment ce que l’on cherche (ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas), le choix devient plus facile !

  4. Merci Hervé : toujours aussi détaillés et riches, ces articles…
    Pour ma part je suis avec un Manfrotto (190 de mémoire) assez lourd, qui me donne toute satisfaction sur de courtes balades. Mais dès qu’il s’agit de voyager, je crois qu’à terme je vais doubler le matériel avec un petit BeFree (toujours chez Manfrotto) qui devrait suffire par exemple pour de la photo nocturne à Paris les soirs de Salon de la Photo 😉

    Je partage ton avis sur le « transformable » trépied/monopode, ça m’a toujours intriguée et laissée perplexe. Bon cela dit, peut-être qu’à l’usage ça se révèle très bien, il faudrait un avis d’un utilisateur…

    Merci à toi !

  5. Très intéressant.
    … et complet, comme toujours.
    Merci

  6. Merci Alain et Alain pour vos commentaires sympas 🙂

  7. Ah oui;. ça semble pas mal… ils ne font pas le même avec des leviers de blocage ?? 😉

    En tout cas bon voyage à toi !!!!!

    • De retour de voyage !!!
      Non, Sirui propose aussi le système de blocage par levier sur certains de ces trépieds mais pas sur cette série de mini-trépieds (série T05X) où c’est la recherche du poids et de l’encombrement mini qui prime avant tout. Par contre, avec leur système par bague, il suffit d’un demi tour pour bloquer et débloquer une section. D’autre part, lorsqu’il est replié, il est possible de tourner plusieurs bagues en même temps (3 voire même les 4 si on a les mains suffisamment larges). Au final, je ne pense pas que le gain de temps du système par levier sur celui par bague rotative soit si important que ça.

  8. Bonjour,
    Excellente synthèse qui m’aide bien à y voir plus clair sur tous les aspects de cet achat, merci.
    Je confirme la fragilité des leviers de verrouillage (manfrotto pour ce que j’ai testé).
    La goupille est métallique mais le reste, en plastique, à fini par se fendre et s’ouvrir.
    Mon prochain sera à verrouillage par rotation!

    • Merci pour l’appréciation et pour votre retour d’expérience sur le système de verrouillage des trépieds. Ces retours d’utilisateurs sont toujours intéressants pour les lecteurs du blog. Cela pourra peser dans la balance au moment du choix d’un trépied…

  9. Bonjour Hervé,
    Merci pour cet excellent article. Nous apprenons toujours quelque chose. 🙂
    Pour ma part, j’ai acheté le Vanguard Alta Pro 263AT et Vanguard-SBH100 et pour les voyages, j’ai hésité entre le Siriu et le XSories Trifold Pro. J’ai choisi ce dernier.
    Je suis très content de mes achats, pouvant mettre aussi sans autre le Trifold dans mon sac photo.
    Possédant un Lowepro BP 250 AW II, un grand trépied s’attache sur le côté ou au dos. Pour le Trifold, je peux le mettre sans problème dans la partie supérieure du sac ou à la place de l’appareil photo dans la partie inférieur.

    Bien cordialement.
    Guy

  10. Bonjour
    Il y a combien de molettes sur ce trépied de voyage ?
    Il a l’air vraiment top ! Et super léger !
    J’ai acquis un Mefoto Roadtrip en aluminium. Je suis équipée en micro 4/3 Olympus et ce trépied​ est déjà très léger.
    Je suis totalement conquise par le système de blocage par rotation.

    • Je parlais du trépied de voyage de Hervé.

      • Le trépied SIRUI UltraLight T-025X Carbone est équipé de la rotule C-10S. Sur cette tête, il y a 2 molettes : celle du blocage de la boule et celle du mouvement horizontal pour un panoramique.

        Comme souvent sur les petites têtes où la priorité est l’encombrement et le poids, il n’y a pas de molette pour régler la friction. Autant je pense qu’il serait dommage de s’en priver sur un grand trépied, autant cela me semble assez logique sur un mini-trépied. Donc peut-être un peu moins de confort d’utilisation mais un léger gain en compacité et poids 🙂

  11. Pourquoi faire compliquer …! félicitation pour la clarté des explications.

  12. Ajout en début d’article d’un lien vers l’article expliquant en détail différentes utilités d’un trépied.

  13. Bonjour,

    Voici mon utilisation :

    amateur éclairé, tournant avec un hybride
    lieu du tournage : en « studio », en réalité une pièce de la maison qui n’est pas dédiée à cela, donc je dois replier le matériel après chaque séance et refaire mes réglages la fois suivante.
    objet des vidéos : je me filme interprétant des textes que j’écris pour diffusion You tube.
    mes contraintes : je suis devant et derrière la caméra, je dois refaire mes réglages à chaque séance, je suis assez perfectionniste notamment pour le cadrage et la lumière.
    mon trépied actuel : une petite rotule ball sur un trépied carbonne CARVAO Cullman (hyper léger et pas cher, un peu juste quand on utilise la colonne centrale) que j’ai acheté pour photographier en voyage ou en rando.
    mon problème : la rotule ball est difficile à régler, car dès que je la desserre je perds tous les réglages précédents! Donc le cadrage se fait en tâtonnant et comme je dois me filmer pour vérifier si c’est ok je passe beaucoup de temps et d’énergie rien que pour le cadre (sans parler de l’éclairage).
    mon idée : utiliser une rotule 3 D micrométrique pour affiner plus facilement mes réglages de cadre, la XPRO de Manfrotto m’attire beaucoup.

    Mes questions :

    ce type de rotule permet-elle de faire des panoramiques vidéo assez fluides (dans le cas d’autres types de vidéo)?
    les trépieds à crémaillère me semblent bien adaptés aux rotules 3D toujours pour affiner facilement le cadre (d’ailleurs je suis étonné de ne pas en voir plus chez les constructeurs, peut-être ont-iils des problèmes de stabilité?). Il y en a un le 475 B de chez Manfrotto (assez chèr) qui me semble intéressant (un peu lourd donc stable, montant assez haut. Savez-vous si ce type de trépied peut être assez stable pour de la vidéo (par exemple en extérieur où les conditions peuvent être plus difficiles)?
    connaissez-vous les 2 références citées, avez-vous d’autres modèles à me conseiller?

    D’avance merci pour vos réponses.

    Benoît COCHET

    Mon problème : je dois régler le cadre (et aussi la lumière) puis m’installer devant la caméra et entre deux séries de prises je dois replier tout le matériel. Donc je passe beaucoup de temps à faire les réglages qui doivent être très précis (je suis perfectionniste).

    • Bonjour, tout d’abord je tiens à préciser que je ne suis pas vidéaste mais simple photographe…
      Oui pour une problématique comme la votre je pense en effet (sans avoir pu le vérifier dans la pratique) qu’une rotule 3D micrométrique peut aider à la fois pour faire un cadrage précis et le retrouver (dans la mesure où on a bien une échelle de mesure pour chaque axe). Par contre, je ne pense pas que ce soit très pratique pour faire un panoramique fluide (les bagues micrométriques opèrent généralement des déplacement assez petits et lents et il faut donc s’y reprendre à plusieurs fois pour effectuer un déplacement assez important, ce qui me semble incompatible avec la notion de fluidité)… Le mieux serait de pouvoir tester ce type de système dans un magasin pour vérifier si cela pourrait vous convenir.

      Le trépied avec une colonne à crémaillère peut aussi faciliter la mise en place. Dans tous les cas, pour retrouver votre cadrage, en plus de la hauteur du trépied et des réglages précis de la rotule, n’oubliez pas bien sûr aussi de noter très précisément l’emplacement des pieds de votre trépied et la focale exacte si vous utilisez un zoom.
      Oui, le trépied Manfrotto 475B semble assez stable pour de la vidéo. Par contre, attention aux jambes qui ne sont pas indépendantes : si en extérieur vous travaillez dans des terrains accidentés, cela pourra limiter son positionnement (on gagne un peu en stabilité mais on perd en flexibilité).

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