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Quel format de prise de vue photo choisir ?

Le choix du format de prise de vue sera un des tous premiers réglages à faire après l’achat d’un appareil photo : quel format de fichier adopter (RAW, JPEG…), quelle taille (dimensions) choisir en pixels, quel ratio retenir, quelle qualité d’image préférer (taux de compression) ? Après vous avoir expliqué pas à pas les différents choix possibles et leurs conséquences, je vous donne ma propre vision sur la question.

Les formats de fichier

Les principaux formats de fichier : JPEG, RAW et TIFF

Beaucoup d’appareils photo numériques proposent plusieurs formats de fichier pour enregistrer vos images. Le format JPEG est le plus connu et commun. Le fichier RAW est plébiscité par les amateurs éclairés et les professionnels. Quant au format TIFF, il a tendance à disparaître des formats de prise de vue.

Les fichiers JPEG

Ce format de fichier (dont l’extension est généralement « .jpg ») est de loin le plus répandu. Il est disponible sur tous les appareils photo et est reconnu par tous les logiciels de lecture d’images quel que soit le matériel (ordinateur, tablette, mobile…).

En plus de son caractère universel, son principal avantage est qu’il produit un fichier compressé de petite taille. Vous pouvez choisir le niveau de compression du fichier. Plus le taux de compression sera élevé, plus la taille du fichier (en Mo) sera réduite. Bien évidemment, la contrepartie sera une perte de qualité de l’image : vous risquez en particulier de voir une détérioration dans les dégradés avec l’apparition d’aplats de couleurs. Le poids du fichier va varier en fonction du taux de compression retenu mais aussi de la complexité de l’image : une photo riche en détails et couleurs sera plus lourde qu’une image simple et peu nuancée.

En numérique, chaque pixel d’une image est défini par les 3 couleurs : rouge, vert, bleu (RVB). Chacune de ces couleurs peuvent présenter des variations de tonalité plus ou moins grandes. Concernant le jpeg, chaque couleur est codée sur 8 bits : cela fait 256 (28) nuances pour chacune des 3 couleurs de base (RVB) soit 16,7 millions (256 x 256 x 256) de couleurs possibles pour chaque pixel ! C’est largement plus que ce que peut distinguer l’œil humain (environ 2 millions de couleurs). Nous verrons toutefois plus loin, qu’avoir un grand nombre de nuances est très avantageux en cas de retouches en post-traitement. Les capteurs actuels des appareils photo sont capables d’aller au-delà de 8 bits. Même avec un taux de compression à zéro, avec un fichier JPEG, il y aura perte d’informations. C’est un format dit « destructif » (des informations sont définitivement perdues).

Les fichiers RAW

C’est le format le plus utilisé par les photographes professionnels. Il est souvent considéré comme le négatif numérique. D’ailleurs, le fichier RAW (raw signifie « brut » en anglais) n’est pas un fichier image comme l’est le fichier JPEG. Le fichier enregistre les données brutes issues du capteur. Il doit être développé (comme devait l’être un négatif argentique) pour être transformé en une image visible par tous (c’est d’ailleurs souvent le fichier JPEG qui sera alors utilisé pour faciliter le partage). Cette phase de développement est effectuée sur un logiciel spécialisé. Certaines marques ont leur propre logiciel (c’est notamment le cas de Nikon et Canon), mais il existe aussi des logiciels multimarques et multi-plateformes tel que Adobe Photoshop Lightroom.
Le RAW est un format non destructif qui garde un maximum d’informations. C’est un de ses principaux avantages. Alors qu’avec le format JPEG le codage (échantillonnage) se fait sur une profondeur de 8 bits (256 nuances par couleur RVB), avec un fichier RAW, le codage varie entre 12 à 16 bits (selon les marques et modèles d’appareils). En 14 bits, on a donc 16384 (214) nuances par couche RVB soit presque 4,4 trillions de couleurs !
Vous me direz quel intérêt si l’œil humain n’en distingue qu’environ 2 millions… Et bien, toutes ces informations vont permettre des améliorations poussées de vos images en post-traitement. En particulier, vous pourrez récupérer des détails dans les basses et les hautes lumières de vos images. La latitude de modification sera beaucoup plus grande qu’avec un fichier JPEG.
Dans ce format, nombre de paramètres ne sont pas appliqués de manière définitive comme avec un fichier image JPEG. Par exemple, la balance des blancs et l’espace couleurs ne sont pas figés, ce ne sont que de simples informations de développement parmi d’autres qui pourront être changées lors du post-traitement.
Les logiciels de développement RAW travaillent de manière non destructive : votre fichier RAW d’origine ne sera pas touché. Vous pourrez faire différentes versions d’une même image sans jamais modifier l’original (cadrage, exposition, balance des blancs, noir et blanc…).

Bien sûr, un fichier RAW sera beaucoup plus lourd (nombre de Mo) qu’un fichier JPEG. Le poids est en moyenne 3 à 4 fois plus élevé que celui d’un fichier JPEG de haute qualité.

Sachez aussi que l’extension d’un fichier RAW varie selon les marques des appareils photo. Plusieurs formats propriétaires coexistent : CR2 chez Canon, NEF chez Nikon, PEF pour Pentax, ARW chez Sony…
En parallèle de tous ces formats propriétaires, il existe aussi un format RAW ouvert (licence et cahier des charges disponibles publiquement) dont l’ambition est de devenir universel. Il s’agit du DNG (Digital Negative) créé par la société Adobe (également créatrice du format de fichier TIFF et des logiciels Photoshop et Lightroom). Si de plus en plus de logiciels photo gèrent ce format, côté fabricants, l’adoption est beaucoup plus timide. Les leaders du marché boudent encore ce format RAW (Canon Nikon, Sony et Panasonic) et seuls quelques fabricants proposent déjà le DNG sur leurs boîtiers (notamment Leica et Pentax).

Attention, le format RAW (propriétaire ou non) n’est pas disponible sur tous les appareils photo. Il l’est généralement sur les boîtiers reflex et hybrides mais rarement sur les appareils compacts. Vous devez lire votre mode d’emploi pour savoir si votre appareil dispose de ce format.

Les fichiers TIFF

Encore disponible sur certains appareils photo, ce format est de moins en moins proposé en raison de son poids important. S’il est présent, c’est généralement sous sa forme non compressé en 8 bits. Dans cette configuration, le poids en Mo est égale à 3 fois la résolution en millions de pixels : par exemple, pour un capteur 20 Mp, un fichier TIFF 8 bits fera 60 Mo. Bien que ce soit un format encore couramment utilisé en imprimerie et largement reconnu par les logiciels de retouches, il est rarement choisi dès la prise de vue (le format RAW étant largement préféré et préférable).

Fichiers RAW + JPEG

Beaucoup d’appareils proposant le format RAW, offrent l’option « RAW + JPEG » : une même photo sera ainsi sauvegardée à la fois au format RAW et au format JPEG. Cela permet de pouvoir partager rapidement vos photos (JPEG), tout en gardant la possibilité de peaufiner au calme sur ordinateur le développement des meilleures photos (RAW). En contrepartie, en plus de devoir gérer 2 fichiers par photo, le poids sur vos supports de stockage sera augmenté (poids du RAW et du JPEG) et la rapidité du mode rafale diminuée (le processeur de l’appareil a plus de travail).

Passer d’un format de fichier à un autre

Il est possible, dans certaines limites, de passer d’un format de fichier à un autre :

  • à partir d’un RAW, vous pourrez créer un fichier JPEG ou TIFF
  • à partir d’un JPEG, vous pourrez créer un TIFF
  • à partir d’un TIFF, vous pourrez créer un JPEG

Attention, à partir d’un JPEG ou d’un TIFF il ne sera jamais possible de créer un RAW !

La conversion d’un format à un autre se fait généralement sur ordinateur avec des logiciels de traitement d’images.

Certains appareils photo donnent la possibilité de créer directement une copie JPEG à partir d’un fichier RAW. Si vous travaillez en RAW et que vous n’aviez pas choisi l’option de prise de vue « RAW + JPEG » cela peut être une solution ponctuelle pour partager rapidement une photo.

C’est notamment possible chez Nikon (avec l’option « Traitement NEF (RAW) » du menu Retouche) et sur certains boîtiers Canon (menu « Traitement des images RAW » dans le menu principal « Lecture »). Avant la conversion, vous pourrez alors, entre autre, choisir la qualité et la taille du fichier JPEG, modifier la balance des blancs, corriger l’exposition, choisir l’espace colorimétrique, le style d’image (équivalent de « Picture Control » chez Nikon)…

Compression et qualité des images

Généralités

Le RAW et le TIFF ne sont généralement pas compressés. Ou, pour être plus précis, s’ils le sont ce sera sans perte de qualité (sauf rares exceptions). Ce n’est pas le cas du JPEG. Avec le format JPEG, vous avez le choix entre plusieurs niveaux de finesse (ou de qualité).
En fonction des marques, les termes et le nombre de niveaux changent légèrement mais la logique reste la même. Plus le fichier JPEG sera compressé, moins les fins détails seront préservés et plus le fichier sera léger (vous pourrez mettre plus de fichiers sur votre carte mémoire).

Pour la qualité maximale, on trouve par exemple les termes : Fin, Fine, extra-fine, premium (correspond à 4 étoiles chez Pentax). Pour une qualité moindre, on retrouvera souvent des termes comme : normale, standard, basique…

Particularités sur certains boîtiers Nikon

Type de compression

Vous pouvez choisir le type de compression pour les fichiers JPEG et même les fichiers RAW (NEF) :

  • Fichier JPEG (en plus du choix de qualité : fine, normal, basic) :
    • Priorité à la taille (le taux de compression variera légèrement pour donner un poids de fichier relativement constant)
    • Qualité optimale (la qualité est privilégiée : le taux de compression sera uniforme et le poids du fichier pourra donc varier selon la complexité de l’image).
  • Fichier RAW (NEF)
    • Pas de compression
    • Compression sans perte (le poids du fichier est réduit de 20 à 40% selon l’image, sans perte de qualité)
    • Compression (le poids du fichier est réduit de 35 à 55% selon l’image, avec une très légère perte de qualité)

Profondeur d’échantillonnage RAW

Contrairement au JPEG qui est obligatoirement échantillonné sur 8 bits (256 nuances par couleur RVB), avec le RAW vous avez parfois le choix entre 12 et 14 bits (il y aura encore plus de nuances mais les fichiers seront plus volumineux).

Taille d’images en pixels et ratio d’aspect

La taille des images

Sur certains appareils, la taille est précisée par la définition en millions de pixels (par exemple 16M, 10M, 6M, 2M sur le Pentax K5), mais le plus souvent, on retrouve les lettres suivantes associées à la taille :

  • S (Small = Petite ; lettre parfois déclinée en plusieurs dimensions : S1, S2…),
  • M (Medium = Moyenne),
  • L (Large = Grande : dimensions maximales).

Sur les fichiers JPEG vous devrez choisir entre ces différentes tailles. Concernant les fichiers RAW, il est parfois possible de choisir aussi la taille (en l’absence de choix, ce sont bien sûr les dimensions maximales qui sont prises).

C’est le cas sur certains appareils photo Canon où vous pourrez choisir entre :

  • RAW (contrairement au JPEG ici la lettre L n’est pas précisée mais il s’agit bien de la taille maximale),
  • M-RAW (taille moyenne),
  • S-RAW (petite taille).

Le ratio d’aspect

Il s’agit du rapport entre le bord large et le bord étroit de l’image (rapport longueur/largeur) : par exemple, pour les plus courants 3:2, 4:3, 16:9, 1:1.
Evidemment, si le ratio ne correspond pas à celui du capteur (3:2 pour les reflex), des pixels seront supprimés dans l’image finale enregistrée. Ce ratio ne concerne généralement que les fichiers JPEG.

Choix possibles et conséquences

Comme le montre le tableau suivant (issu du mode d’emploi du Canon EOS 7D mark II), le choix du format de prise de vue aura un impact direct sur :

  • La qualité esthétique de la photo (finesse dans les détails, dans les dégradés),
  • La taille maximale d’une impression papier de bonne qualité,
  • Le poids du fichier en Mo et donc le nombre maximal de photos sur votre carte mémoire,
  • Le nombre maximal de photos prises en mode rafale.

Tableau des réglages des formats de prise de vue photo du Canon EOS 7D Mark II

Conseils généraux

Dans cette partie, je partage avec vous ma vision sur le sujet et j’essaye de vous expliquer les raisons de mes choix et conseils.

Le format de fichier

Pour ma part cela fait des années que je ne travaille qu’en RAW. Comme vous avez pu le comprendre, associé à un bon logiciel de développement, c’est le format qui offre le maximum de qualité et de possibilités.
Mais ce format n’est pas disponible sur tous les appareils photo et apporte son lot de contraintes. Pour ceux qui ne veulent pas passer du temps sur le développement de leurs photos, le JPEG est alors le format à privilégier (c’est d’ailleurs généralement celui par défaut de beaucoup d’appareils).

Taille, ratio et qualité

Une fois votre format de fichier sélectionné, choisissez toujours la taille (dimensions en pixels) et la qualité maximale (fin, extra-fin, premium…) disponible sur votre appareil. Il serait à mon avis dommage d’investir dans un bel appareil (plusieurs centaines voire parfois plusieurs milliers d’euros !) pour finalement choisir une qualité médiocre par rapport aux possibilités de l’appareil. Pour ce qui est des dimensions en pixels, ce conseil est également valable pour les fichiers RAW (si le choix est possible).

Qui peut le plus peu le moins, l’inverse ne sera jamais vrai ! Avec une grande image de qualité, vous pourrez très bien, par exemple, en faire une petite image compressée pour internet. Mais avec une petite image compressée, vous ne pourrez pas faire un grand tirage de qualité. Même si vous n’en avait pas fait jusqu’ici, peut-être qu’un jour, une photo particulièrement réussie vous donnera l’envie d’en faire un… en optant pour la qualité maximale, au moins, vous vous laissez cette possibilité.
Soyons logiques, avant de prendre une série de photos, il y a peu de chance que vous sachiez à l’avance que dedans, il y a la photo de l’année… et la probabilité pour que vous ayez eu, au bon moment, le réflexe de changer la taille et la qualité de vos photos est encore plus faible !
Vous avez déjà bien assez de paramètres à régler sur votre appareil photo pour vous soucier en plus du format de prise de vue !

Le choix des formats de prise de vue photo - RAW et JPEGPensez aussi qu’avec une image de grandes dimensions, vous vous gardez la possibilité de recadrer votre image, tout en gardant une définition suffisante pour que la photo reste exploitable. Un recadrage vous faisant obligatoirement perdre des pixels, plus vous partirez de haut et plus les possibilités seront grandes. Si je suis de ceux qui pensent qu’une photo doit être soignée dès la prise de vue (en travaillant notamment son cadrage et sa composition), un recadrage ne signifie pas forcément que la photo a mal été pensée à la prise de vue… Par exemple, une seule photo pourrait très bien être plus pertinente en format panoramique (en admettant que l’on ne souhaite pas faire un montage avec plusieurs photos). En photo animalière, il n’est pas rare d’utiliser le collimateur central pour faire efficacement le point sur un sujet en mouvement… un recadrage améliorera la composition en évitant que le sujet soit trop centré dans la photo…

En parlant de recadrage, je pense qu’il ne sert à rien de choisir un ratio d’aspect autre que celui correspondant nativement à votre capteur… vous pourrez très bien recadrer très simplement, au calme devant votre ordinateur. Par exemple, si vous avez un reflex, le ratio est de 2:3 : tous les autres choix (4:3, 1:1, panoramique…) vont inévitablement rogner des pixels. A mon sens, autant faire ce recadrage après, à partir d’une image affichée en grand sur votre écran d’ordinateur, et ainsi se laisser le choix d’un ratio qui n’est pas forcément proposé par votre appareil. Cette démarche n’empêche aucunement d’avoir déjà anticipé ce cadrage au moment de la prise de vue : cela demande juste un tout petit peu plus d’imagination à la prise de vue, mais laisse, au final, un plus large choix artistique.

Un autre argument que j’entends souvent : certains préfèrent avoir des photos de petites tailles pour gagner en espace de stockage et faire plus de photos sur leur carte mémoire. Au prix actuel des cartes mémoires et des disques durs, comparé au prix de l’appareil, je trouve ça dommage. Sans compter que le principe de précaution pousse à « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». Sur un séjour photo, il est préférable d’avoir toutes vos photos sur plusieurs cartes plutôt que toutes sur une seule : si une carte ne fonctionne plus (cela n’arrive pas qu’aux autres…), au moins vous n’aurez pas tout perdu !

C’est d’ailleurs parfois plus un problème d’organisation que de capacité mémoire. Certains ont la mauvaise habitude de remplir leur carte mémoire au fur et à mesure des sorties photos. Résultat, lors d’une prise de vue, ils se feront surprendre par un message du genre « carte de mémoire pleine »… Et ce sera forcément au plus mauvais moment 😉 . Sans cartes mémoires supplémentaires, s’ils veulent vraiment continuer à prendre des photos, ils devront alors perdre du temps à sélectionner des photos à supprimer (dans l’urgence et sur le petit écran de leur appareil !)… jusqu’au prochain message qui arrivera très rapidement…
Un conseil : sauvegarder au fur et à mesure vos photos sur votre ordinateur et sur au moins un autre support externe (disque dur, CD…). Et après cette double sauvegarde, remettez la carte mémoire dans votre appareil et formatez là. La carte mémoire de votre appareil ne doit pas être utilisée comme moyen de sauvegarde ! Si vous ne prenez pas l’habitude de vider votre carte mémoire après sauvegarde, un jour, à coup sûr, vous ne saurez plus où vous en êtes et vous supprimerez des photos que vous pensiez avoir déjà récupérées sur votre ordinateur…

EN RESUME ...

EN RESUME ...

  • Si vous l’avez, le RAW sera le format de fichier le plus qualitatif (mais le post-traitement est obligatoire).
  • Quel que soit le format retenu (RAW ou JPEG), choisissez la taille et la qualité maximale.
  • Achetez de préférence plusieurs cartes mémoire.
  • Sauvegardez vos photos au fur et à mesure (sur au moins 2 supports de stockage distincts).
  • Après vérification du bon déroulement de la sauvegarde, remettez votre carte dans l’appareil photo et formatez-la.

Et vous ?Quel(s) format(s) de prise de vue utilisez-vous ? et pourquoi ce choix ?

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À propos de : Hervé (LuzPhotos)

Hervé Drouet, photographe professionnel au pays basque, spécialiste formation photo et rédacteur du blog LuzPhotos.

21 commentaires

  1. Excellent article,clair et compréhensible.Merci

  2. Tout à fait d’accord avec vos conseils généraux.

    Par contre, ne pas fantasmer sur les pertes dues au format JPEG, à moins de travailler en astronomie !
    J’avais, il y longtemps, mouliner à plusieurs reprises des images détaillées sous JPEG. Au final, il ne m’était pas possible de savoir où se situer ces changements…
    Car, au final, ces photos sont observées par notre œil qui, tout en étant une merveilleuse machine, n’en est pas moins imparfait. Nous avons des limites de perceptions au niveau de la résolution et de la vision des gris et des couleurs pas aussi élevées que beaucoup le pensent.
    Le RAW est certes le format à conseiller, mais seulement à ceux qui veulent un peu s’y investir. Il ne faut pas lui attribuer la pureté des origines, ils sont tous moulinés par l’informatique du boitier.

    • Oui c’est vrai le RAW n’est pas le saint Graal ! 🙂 Il est bon de le rappeler ! Et d’ailleurs travailler en RAW ne doit pas être l’excuse pour négliger son exposition sous prétexte que l’on pourra récupérer en post-traitement. Si votre photo est largement cramée (surexposée), même un RAW ne pourra pas tout récupérer !
      Il n’en reste pas moins que, si l’on s’en donne la peine (cela demande en effet un certain investissement), le RAW offrira plus de possibilités que le JPEG en post-traitement. En particulier, comme précisé dans l’article, dans les cas d’expositions délicates (grande plage dynamique) dans les hautes et basses lumières. Ce n’est pas un hasard si, dans la très grande majorité, les professionnels (en tous cas ceux qui ne doivent pas fournir un résultat dans l’extrême urgence) travaillent en RAW !

  3. Bonsoir,
    Merci pour cet article intéressant.
    Il y a aussi le format DNG qui est aussi intéressant.
    Qu’en pensez-vous ?

    • Oui le DNG fait parti des fichiers RAW. Par contre, contrairement aux autres formats RAW propriétaires des marques (Canon, Nikon, Pentax, Sony…), c’est un format d’archivage RAW ouvert (licence et cahier des charges disponibles publiquement) créé par Adobe. L’idée est qu’il devienne universel, utilisé par les logiciels photo et aussi par les fabricants d’APN : l’intérêt annoncé étant de proposer un archivage fiable dans le temps et de simplifier les développements pour les éditeurs de logiciels. Côté logiciels, il est de plus en plus reconnu (mais ils doivent toujours gérer en parallèle beaucoup d’autres formats RAW). Mais côté fabricants, à part quelques marques (par exemple Pentax propose le DNG en plus de son propre format propriétaire), les grands leaders (Canon et Nikon, Sony et Panasonic…) ne jouent pas le jeu et préfèrent garder leur formats propriétaires avec leurs petites recettes secrètes. C’est dommage car c’est un format RAW qui a pas mal d’avantages (un peu long à développer ici ; ce sujet mériterait un futur article 🙂 )

  4. Je suis pour 🙂
    Je vais le tester tout en gardant encore mes RAW.
    Bon, après avoir lu certains article, il y aurait encore une différence entre un format DNG brut et un format DNG linéaire.
    Je n’ai pas encore compris vraiment la différence. A suivre….

    • Oui en effet après quelques recherches, il semble que le DNG linéaire contient un fichier RAW développé, c’est à dire un fichier ayant déjà été dématricé. A priori dans ce cas, il s’agit d’un fichier proche d’un fichier TIFF qui est encapsulé. Avec un tel fichier DNG, on perdra la souplesse propre à un véritable fichier RAW. Par contre ce fichier sera plus facilement reconnaissable par différents logiciels de retouche photo.
      De manière général, il semblerait que les fichiers DNG directement issus des boîtiers soient de « vrais » fichiers RAW DNG (non dématricés) et non des fichiers DNG linéaires.
      Si vous avez d’autres précisions à apporter sur le sujet, n’hésitez pas !

  5. Entièrement d’accord avec votre article, personnellement j’ai pris mes photos en jpeg pendant des années mais une fois passé au format RAW il est hors de question de le quitter !

  6. Merci pour la précision. En définitive, je ne pense pas que pour un amateur, cela soit vraiment important. Corrigez-moi, si je me trompe.

    • Je comprends l’idée mais, selon moi, sur un tel sujet, il ne s’agit pas de faire une distinction entre amateur ou professionnel : à mon avis, le choix du format de fichier relève plus du niveau d’exigence propre à chacun.
      Amateur ou non, si l’on souhaite garder le maximum de souplesse et de possibilités de développement, je conseillerais d’éviter les DNG linéaires.

  7. J’aimerais savoir lors de l’achat d’un appareil de photos si le taux de compression peut être connu entre le capteur et la photo finale en format jpeg?
    est-ce une caractéristique normalisée?

    • Pouvez-vous être plus précis ; Je ne suis pas sûr de bien comprendre la question et la finalité recherchée… Qu’entendez-vous par « entre le capteur et la photo en format jpeg » ? vous voulez parler de la différence de poids entre un fichier au format raw (en gros, le fichier avec « les données issues du capteur ») et un jpeg (une image finalisée utilisant le format jpeg) ?

  8. bonjour Hervé,
    merci de m’avoir répondu;
    exactement ce que je demandais;
    « Différence de poids entre un fichier au format raw (en gros, le fichier avec « les données issues du capteur ») et un jpeg (une image finalisée utilisant le format jpeg) ?
    car ce n’est pas dans le même ratio suivant les appareils et ça fait une sacrée différence de qualité
    Ma question était: existe-t-il une caractéristique donnée par le constructeur qui permet de le savoir avant l’achat pour éviter les mauvaises surprises?
    cdt

    • Je ne suis pas sûr que comparer le poids d’un Raw et celui d’un Jpeg est vraiment un sens tellement les 2 formats sont différents : d’un côté nous avons des données non traitées acquises par le capteur de l’appareil photo avec un codage d’environ 14 bits, de l’autre nous avons une image finalisée codée « seulement » sur 8 bits qui va tenir compte des différents réglages de l’appareil et en plus utilise un algorithme de compression qui va faire varier le poids de la photo en fonction de la complexité de l’image.
      Chaque marque aura ses propres normes d’essai. Par exemple dans l’article, pour le tableau qui indique la taille de fichier pour le Canon 7D mark II, Canon précise juste que ce sont des images faites à 100 ISO avec un style d’image standard. Dans ce cas précis on constate que le JPEG de taille et qualité maxi fait environ 6,6 Mo alors que le RAW fait 24 Mo, on est dans un rapport de 1 à 4 environ (3,6). Si on regarde le même tableau pour le Canon 1200D, le jpeg est à 6,4 contre 24,5 Mo pour le Raw soit un rapport très similaire de 1/3,8. Cela donne juste un ordre d’idée sur le rapport de poids mais à mon avis on ne peut en tirer aucune conclusion sur la qualité du fichier jpeg.

      D’autre part, pour ce qui est de la qualité visuelle des images jpeg, comme c’est une image finalisée, chaque constructeur voire chaque boîtier appliquera ses propres recettes : avec la montée en ISO certains privilégieront par exemple le lissage avec une perte de netteté alors que d’autre feront apparaître plus rapidement du bruit numérique… sans même parler des réglages choisis dans l’appareil… Bref, je pense que le mieux encore, au moment de choisir un appareil photo, est de se référer aux tests des revues ou sites spécialisés.

      Dans tous les cas, une fois un boîtier choisi, comme déjà indiqué dans l’article, que l’on travaille en RAW ou en JPEG je préconise de toujours choisir les plus grandes dimensions en pixels et la meilleure qualité d’image possible !

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