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Bien choisir un flash cobra – Le guide complet

Bien choisir un flash externe pour son appareil photo nécessite quelques connaissances afin de ne pas se tromper lors de son achat. Après s’être assuré qu’un flash externe vous sera vraiment utile (en plus de l’éventuel flash intégré de votre appareil photo), nous allons voir en détail quelles sont les caractéristiques à prendre en compte avant de se décider pour tel ou tel modèle de flash.
Après la lecture de cet article (ou plutôt au vu sa longueur, de ce guide), vous devriez donc avoir toutes les connaissances nécessaires pour être capable de choisir vous-même le flash cobra qui vous convient. Allez, c’est parti, suivez le guide !!!

Bien choisir un flash cobra - Le guide d'achat du blog LuzPhotos

Dans cet article, je vais vous parler du flash externe autonome (alimenté par des piles ou une batterie) que vous pouvez fixer sur la griffe de votre appareil photo. Autrement dit, le flash de reportage ou flash cobra. Le flash polyvalent de tous les jours, celui que vous pourrez utiliser parce que vous n’avez tout simplement pas de flash interne sur votre appareil photo ou bien parce qu’il est plus puissant et plus pratique que le flash de votre appareil (notamment grâce à sa tête orientable). Nous ne parlerons pas des flashs de studio, ni des flashs dédiés à la macrophotographie (dont les flashs annulaires).

Mais avant de vous lancer dans un tel achat, posez-vous la question de savoir si vous en avez vraiment besoin si vous avez déjà un flash interne, intégré à votre appareil photo.

Achat d’un flash cobra : le flash interne de mon appareil n’est-il pas suffisant ?

Si votre appareil photo n’est pas équipé d’un flash interne et que certaines de vos photos nécessitent une source supplémentaire de lumière, alors la question ne se pose pas… mais si vous avez un appareil photo avec un flash interne, quel intérêt auriez-vous à vous encombrer d’un autre flash ?

Il y a, à mon avis, au moins 6 très bonnes raisons d’acheter un flash cobra alors que votre appareil a déjà un flash intégré :

  1. Avec un flash cobra, vous pourrez faire de l’éclairage indirect et ainsi bien mieux mettre en valeur votre sujet (en créant un jeu d’ombres impossible à réaliser avec l’éclairage de face du flash interne) grâce à la tête orientable de votre flash ou à sa capacité d’être éloignée de votre appareil photo (le flash déporté pourra alors être commandé à distance par l’intermédiaire d’un câble, par un émetteur fixé à la griffe de votre appareil ou même avec certains appareils, par votre flash interne).
  2. Lors de photos de portraits, un flash cobra vous évitera le phénomène déplaisant des yeux rouges (sans même parler d’éclairage indirect ou déporté, la taille d’un flash cobra et donc l’éloignement de sa tête par rapport à l’axe optique suffit généralement à éviter ce problème).
  3. La plupart des flashs cobra (ceux équipés d’un diffuseur grand-angle) permettront de faire de la photo au flash avec un objectif ultra-grand-angle (en dessous de 24 mm), alors que le flash interne créera, au mieux un vignetage (pourtour de la photo mal éclairé), au pire montrera sur la photo l’ombre portée du fût et/ou du paresoleil de l’objectif (en raison de la faible hauteur du flash et donc de sa proximité par rapport à l’axe optique, la lumière de l’éclair du flash sera en partie masquée par l’objectif).
  4. Un flash externe sera toujours beaucoup plus puissant qu’un flash interne : vous pourrez donc éclairer plus loin et moins attendre entre deux photos au flash (temps de recyclage plus court dans des conditions de prises de vue identiques).
  5. Cette puissance autorise des techniques qui consomment de la puissance comme l’éclairage indirect dont nous avons déjà parlé, mais aussi l’utilisation d’accessoires pour modeler la lumière comme un diffuseur (la plupart des flashs externes en possèdent) ou même une boîte à lumière ou un parapluie pour n’en citer que deux des plus courants.
  6. La plupart des flashs cobra permettent de dépasser la vitesse de synchronisation du flash (souvent une vitesse d’obturation de 1/200s ou 1/250s) grâce au mode synchronisation « haute vitesse » . Une option qui peut s’avérer bien utile dans certaines conditions de prise de vue, comme nous le verrons dans la partie Les modes de fonctionnement particuliers.

En creusant un peu plus le sujet, il y aurait sans doute d’autres arguments en faveur d’un flash cobra, mais, pour ma part, le premier point à lui seul me semble suffisant pour justifier un tel achat (si bien sûr vous n’êtes pas de ces photographes qui sont, par principe, « anti-flash » ; ce qui d’ailleurs ne devrait a priori pas être le cas, puisque vous êtes en train de lire cet article 😉 ).

Choix d'un flash cobra - flash intégré Vs flash cobra : lumière frontale directe ou lumière directionnelle par un flash cobra en déporté

A gauche, lumière frontale d’un flash intégré, à droite lumière directionnelle d’un flash cobra en déporté.

Attention, n’en concluez pas, après la lecture des arguments ci-dessus en faveur du flash externe de reportage, que le flash interne est nul et inutile ! Loin de moi cette idée ! Je suis d’ailleurs un fervent défenseur du flash intégré et son absence quasi-systématique sur des boîtiers souvent haut de gamme, voire professionnels, à tendance à m’agacer. Pour mieux comprendre mon point de vue, je vous invite à lire l’article intitulé : Le flash intégré est-il toujours utile ? (oui, je sais, il n’y a plus aucun suspens, vous savez maintenant que ma réponse à cette question est « oui », mais peut-être ne savez-vous pas vraiment pourquoi je donne cette réponse…)

Allez, c’est décidé, vous voulez investir dans un flash. Pour choisir le flash cobra adapté à votre pratique photographique, vous devez impérativement prendre en compte un certain nombre de critères.

L’utilisation du flash en mode manuel ou TTL

Choix flash cobra : mode d'exposition TTL ou manuel (illustration du mode TTL sur l'écran arrière d'un flash cobra) Un des tout premiers choix que vous devrez faire, c’est de savoir si vous voulez que votre flash cobra soit capable de déterminer seul la puissance d’éclairage nécessaire pour une scène donnée. Autrement dit, allez-vous plutôt utiliser votre flash en mode automatique (on parle de mode TTL) ou bien en mode manuel (réglage par tâtonnement : tests et corrections). Dans ce dernier cas, lors de vos séances photos, vous devrez passer du temps pour trouver le bon réglage, la bonne puissance en fonction des conditions de prises de vue. Si vous faites de la photo dans des conditions de studio où le sujet collabore (photo d’objets, nature morte, modèle qui pose pour vous…), ce ne sera pas un souci. En revanche, même si avec la pratique vous trouverez certainement plus rapidement qu’à vos débuts le bon réglage, cela deviendra très compliqué pour des photos spontanées qui demandent de la réactivité. Aujourd’hui, si vous achetez un flash cobra pour faire de la photo type reportage, je pense que ce serait absurde de vous passer du mode TTL.

Le sigle « TTL » signifie en anglais « Through The Lens » (soit en bon français « A travers l’objectif »). Il concerne la mesure de l’exposition. En d’autres termes, la mesure de la lumière se fait tout simplement au travers de l’objectif en utilisant la lumière réfléchie par la scène et le sujet photographiés. Cette mesure TTL est utilisée par l’appareil pour déterminer la bonne exposition de la lumière ambiante (le fameux triangle d’exposition : sensibilité, ouverture et vitesse d’obturation), mais aussi pour trouver le bon dosage de puissance de l’éclair du flash.
Avec les appareils photo numériques actuels, voici le mode de fonctionnement d’un flash TTL :
Lorsque vous appuyez sur le déclencheur :

  1. un pré-flash est d’abord émis, avant même la prise de vue (l’obturateur n’est pas encore ouvert pour laisser passer la lumière jusqu’au capteur),
  2. le retour par réflexion au travers de la lentille (TTL) de cet éclair de faible puissance va permettre à la cellule de mesure de l’appareil (la même qui sert à mesurer la lumière ambiante) de déterminer la puissance nécessaire de l’éclair qui va participer à l’exposition,
  3. au moment où l’obturateur s’ouvre entièrement pour exposer le capteur à la lumière, un second éclair (celui dont la puissance a été calculée précédemment grâce au premier éclair) est émis. La photo au flash est prise avec une bonne exposition.

Sachez également que si vous achetez un flash TTL, celui-ci pourra très bien aussi être utilisé en mode manuel. Qui peut le plus peu le moins, l’inverse n’est pas vrai (si vous avez choisi un flash manuel, vous ne pourrez pas l’utiliser en mode TTL)…

Vous me direz, quel intérêt alors de choisir un flash cobra manuel ?
A mon avis 2 raisons principales :

  • Tout d’abord, le prix ! Les flashs qui ne sont pas TTL sont beaucoup moins chers (souvent entre 2 à 3 fois moins chers).
  • Ensuite, un flash fonctionnant uniquement en mode manuel, sera une sorte de « flash universel » qui devrait être compatible avec plusieurs marques de flashs (renseignez-vous quand-même bien avant).
Par exemple, un flash manuel comme le Godox TT600 fonctionnera avec n’importe quel appareil doté d’une griffe flash standard comme Canon, Nikon, Pentax, Olympus, etc. (attention, pour Sony qui a une griffe particulière, il existe une version spéciale de ce flash TT600S ou sinon, il faudra un adaptateur pour rendre la griffe compatible avec un flash manuel « standard »).
De même, mes « vieux » flashs manuel Yongnuo YN560, fonctionnent parfaitement sur la griffe flash de mes boîtiers Canon, tout autant que sur mes petits boîtiers Olympus micro4/3… par contre, dans ce dernier cas, il faut avouer que l’assemblage est assez insolite, plutôt déséquilibré, avec un flash plus gros que l’appareil 🙂 .

Alors si vous êtes plutôt du genre à vouloir vous faire un mini-studio photo avec des flashs cobra, le mode TTL n’est peut-être pas une nécessité dans votre pratique… vous ferez des économies et pourrez, pourquoi pas en profiter pour investir dans divers accessoires, pour déclencher vos flashs à distance et modeler votre lumière (à commencer par exemple par un pied et un parapluie pour diffuser la lumière), comme aiment à le faire les mordus du « strobisme » (pratique photo, inventée et nommée ainsi par un américain, qui utilise un ou plusieurs flashs cobra en mode déporté).

Une mise en garde indispensable avant de passer à la partie suivante : lors du choix d’un flash cobra, faites particulièrement attention que le modèle que vous avez sélectionné est bien compatible avec votre appareil photo. Dans ce domaine, chaque marque a développé sa propre technologie et a son propre mode TTL même si le principe de fonctionnement est le même : E-TTL chez Canon, i-TTL chez Nikon, TTL-Auto chez Olympus et Panasonic, P-TTL chez Pentax et Sony, etc. Le sabot du flash doit être adapté à la griffe flash de l’appareil qui doit l’accueillir (il y a des différences de placement et de nombre de connecteurs entre marques et parfois même, entre modèles d’appareils d’une même marque, en cas d’évolution technologique). C’est pour cette raison que les marques généralistes proposeront pour un même modèle de flash plusieurs versions : par exemple chez METZ, pour le flash 64 AF-1 vous aurez la version Canon, Nikon, Olympus/Panasonic, Pentax et Sony.

La puissance du flash (le nombre guide)

Un flash cobra suffisamment puissant permet :

  • d’éclairer loin (la portée de l’éclair augmente avec la puissance),
  • d’utiliser des méthodes d’éclairage ou des accessoires qui réduisent considérablement la puissance initiale du flash :
    • éclairage indirect (par exemple en faisant rebondir l’éclair du flash sur un mur ou un plafond),
    • utilisation d’accessoires pour modeler la lumière : parapluie, boîte à lumière… dans ce dernier cas, je vous conseille de plutôt choisir le flash cobra le plus puissant de la marque qui vous intéresse.

Les constructeurs donnent ce que l’on appelle un Nombre GuideNG » en abrégé) pour mesurer la puissance maximale d’un flash. En pratique, plus ce nombre est grand, plus le flash sera puissant.

Avec le nombre guide, cela semble donc un jeu d’enfant de comparer la puissance des flashs entre eux… et bien non, ce n’est malheureusement pas si simple. Pour essayer de mettre au maximum en valeur leurs flashs, les constructeurs ont tendance à privilégier des modes de calcul présentant un nombre guide le plus élevé possible. Même si tous ont cette fâcheuse tendance, les paramètres servant d’hypothèse de calcul peuvent différer entre fabricants. Résultat, pour comparer de manière fiable la puissance respective de 2 flashs cobra, il faudra s’assurer que le nombre guide a bien été calculé de la même manière. Par exemple, nous pourrions très bien avoir 2 flashs différents avec 2 nombres guide identiques, mais n’ayant en réalité pas la même puissance !

Pour s’y retrouver, il faut savoir à quoi correspond exactement ce fameux nombre guide (NG) et comment il est calculé.
Si l’on simplifie un peu (voir l’encart ci-dessous), on peut dire que le nombre guide donné par les constructeurs représente la distance (en mètres) à laquelle on obtient une bonne exposition avec le flash à sa puissance maximale. Autrement dit, il s’agit de la portée maximale du flash exprimé en mètres. Mais il ne faut pas s’arrêter là… cette distance est normalement donnée pour une sensibilité de 100 ISO, une ouverture de diaphragme théorique de f/1 et une focale donnée.
On comprend alors mieux pourquoi un même nombre guide peut au final correspondre à une puissance différente… il suffit de changer une des 3 paramètres de calcul : la sensibilité, l’ouverture ou la focale…

Précision : La définition que je donne ci-dessus du nombre guide est un peu simplifiée.
Le nombre guide se définit par la formule suivante :
NG = D x f
Avec :
D = Distance flash-sujet (en mètres)
f = Nombre d’ouverture

En réalité (comme me l’a rappelé à juste titre un lecteur attentif) le nombre guide n’a pas d’unité de mesure.
En revanche, comme nous allons le voir plus loin, comme tous les constructeurs utilisent le nombre d’ouverture théorique de f/1, cela nous donne NG = D x 1, autrement dit, dans ce cadre précis, NG = D : le nombre guide est égale à la distance flash-sujet exprimée en mètres.

Dans le cadre particulier de la comparaison des puissances des flashs, c’est ce « NG constructeur » avec une ouverture de f/1 que je me suis permis d’utiliser pour vous expliquer le plus simplement possible cette notion de puissance au travers du nombre guide.

Petites explications sur ces 3 paramètres qui influencent le nombre guide (la portée maximale du flash) :

  • La sensibilité : si on augmente la sensibilité, on aura besoin d’apporter moins de lumière pour avoir la même exposition et donc cela permet d’augmenter indirectement le nombre guide. L’usage veut toutefois que le nombre guide soit donné quasi-exclusivement pour une sensibilité de 100 ISO.
  • L’ouverture : plus on ferme le diaphragme et moins il y aura de lumière qui atteindra le capteur dans un même laps de temps. Et même si un éclair de flash est extrêmement rapide, pour une même puissance (une même quantité d’énergie lumineuse), si l’on ferme le diaphragme, il y aura moins de lumière qui pénétrera jusqu’au capteur. On comprend que, dans le cas de l’ouverture, pour garder un nombre guide élevé, les constructeurs ont donc intérêt à garder la valeur théorique de f/1. Et c’est ce qu’ils font.
  • La focale : la plupart des flashs cobra adaptent automatiquement l’angle d’éclairage à la focale de l’objectif (un petit moteur déplace le tube éclair à l’intérieur de la tête du flash afin de régler l’angle d’illumination). Cela permet d’optimiser l’éclairement en faisant coïncider la surface éclairée avec la surface cadrée (on évite d’éclairer une partie qui ne sera pas sur la photo). Et bien sûr, plus le rayon lumineux sera étroit et concentré (focale élevée et angle de champ réduit), plus la portée (le nombre guide) augmentera. Par exemple, pour une puissance donnée, si l’on passe d’une focale de 100mm à une focale de 50mm, l’angle sera doublé (deux fois plus large) et la surface éclairée s’étendra donc dans tous les sens : la même quantité d’énergie lumineuse devra donc se répartir sur une surface beaucoup plus grande. Donc, plus la focale du flash est élevée et plus le nombre guide (la portée du flash) augmentera : cela explique pourquoi les fabricants ont tendance à annoncer le nombre guide pour la focale maximale autorisée par la tête du flash.

En résumé, les constructeurs donnent bien le nombre guide pour une ouverture de f/1 et une sensibilité de 100 ISO, mais en revanche utilisent des focales variables, le plus souvent (comme expliqué ci-dessus), la plus longue focale possible du flash. C’est pour cette raison que vous devez être vigilant au moment de choisir un flash lorsque vous comparez les puissances des flashs qui vous intéressent. Rappelez-vous qu’au minimum, un nombre guide devrait toujours être ramené à une longueur focale (pour le reste, on peut estimer sans prendre trop de risque, qu’il s’agit de la valeur pour 100 ISO et une ouverture de f/1).

Chez Canon par exemple, le nombre guide (NG) est donné pour 100 ISO, une ouverture de f/1 et la focale maximale du flash. La référence du flash utilise d’ailleurs cette valeur multipliée par 10 (j’imagine qu’un chiffre plus important est peut-être plus vendeur…).

Par exemple, voici les nombres guide de quelques flashs Canon (avec les précisions de rigueur qui vont avec) :

  • Si l’on prend le flash Canon Speedlite 430EX II, son NG est de 43 m à 105mm (la focale maximale pour ce flash).
  • Pour le petit flash Canon Speedlite 270EX II, son NG est de 27 m à 50mm : la tête de ce petit flash a 2 positions, la première donne une couverture d’une focale de 28 mm (NG de 22) et la seconde (en tirant la tête du flash vers l’avant), donne une focale de 50mm et le nombre guide de 27. Là aussi, sans surprise c’est le nombre guide le plus élevé (focale maximale du flash) qui est mise en avant à la fois dans le nom du flash et dans les descriptifs.
  • Le flash Speedlite 580EX II présente un NG de 58 à 105mm (focale maximale).
  • Le flash Speedlite 600EX-RT a quant à lui un NG de 60 à 200mm. Si l’on se réfère donc au nombre guide sans tenir compte de la focale, le Speedlite semble plus puissant que le 580… en fait oui et non : non, car si l’on regarde le NG du 600 pour la focale de 105mm (qui correspond à la focale maxi du 580), on trouve un NG de 58, donc exactement la même puissance que le 580. Et oui, ce dernier aura en effet une portée moindre que le 600 si l’on s’amuse à zoomer au-delà de 105mm (le 600 focalisera encore un peu plus son angle d’éclairage et augmentera donc sa portée alors que le 580 aura atteint ses limites à 105mm).

A ma connaissance, tous les constructeurs de flashs cobra (sauf Nikon que nous allons voir juste après) font comme Canon : ils donnent le nombre guide associé à la focale la plus élevée du flash. J’ai pu en tout cas le constater pour de nombreux modèles de flash chez les constructeurs suivants (par ordre alphabétique) : Godox, Metz Mecablitz, Nissin, Olympus, Panasonic, Pentax, Sony et Yongnuo.

Comme annoncé plus haut, Nikon de son côté fait exception : il donne le nombre guide pour la focale de 35 mm et ajoute généralement aussi celui pour une sensibilité de 200 ISO (à la même focale de 35mm).

Par exemples :

  • Le flash Nikon SB-700 a un NG de 28 à 35mm pour 100 ISO et un NG de 39 pour 200 ISO (toujours pour 35mm). Et si l’on cherche dans le mode d’emploi, on constate que le NG est de 38 pour la focale maximale qui est de 120mm pour ce flash (pour un tel flash, les autres constructeurs auraient mis en avant cette valeur de 38).
  • Le flash Nikon SB-5000 annonce un NG de 34,5 à 35 mm ; par contre, pour ce flash, il est également mentionné dans le descriptif technique, le NG de 55 correspondant à la focale maximale du flash (200 mm).
  • Et pour l’exception de l’exception 🙂 , le flash Nikon SB-500 a un NG de 24 pour une focale de… 24mm (eh oui, la tête de ce flash n’est pas équipé d’un zoom, donc, dans son cas, son angle est fixé à 24mm).

Les caractéristiques et options de la tête du flash

Les possibilités offertes par la tête d’un flash cobra font partie des critères importants à prendre en compte lorsque vous allez choisir votre flash.

La mobilité de la tête du flash

Un des gros avantages d’un flash « cobra », c’est que sa tête, comme son nom l’indique, peut prendre différentes orientations comme peut le faire celle du serpent susnommé, mais en beaucoup moins dangereux… pas d’inquiétudes, votre flash ne devrait pas vous mordre… au pire il pourrait vous aveugler si vous avez la mauvaise idée de soutenir son regard 🙂 .

Plus la tête du flash cobra pourra se tourner dans tous les sens et plus le flash vous offrira de possibilités créatives : à commencer par celle de faire un éclairage en indirect ou la plus ou moins grande faciliter à utiliser le flash en déporté…

Choix flash cobra : tête orientable verticalement et horizontalement

En ce qui concerne l’éclairage indirect, avec une tête orientable, vous pourrez par exemple viser avec la tête du flash un mur ou un plafond pour que la lumière rebondisse dessus afin d’éclairer votre sujet avec une lumière moins frontale et plus douce.

Choix flash cobra : illustration de méthodes d'éclairages indirects avec la tête orientable du flash

A ce sujet, lorsque vous choisissez votre flash cobra, faites attention à ce que la rotation de la tête puisse se faire non seulement verticalement vers le haut, mais aussi sur les côtés horizontalement. En effet sans cette dernière possibilité, si vous prenez une photo en mode portrait (cadrage à la verticale), alors vous ne pourrez pas viser le plafond pour faire un éclairage indirect venant du haut comme l’illustre l’image ci-dessous.

Choix flash cobra : position de la tête du flash pour un éclairage indirect par le plafond avec l'APN en mode portrait et paysage

– A gauche, l’appareil est en mode portrait : l’inclinaison du flash sur son axe horizontal permet un éclairage indirect par le plafond.
– A droite, orientation classique de l’appareil en mode paysage : l’inclinaison du flash sur son axe vertical permet un éclairage indirect par le plafond.

Si votre flash est pilotable à distance par voie optique (nous verrons plus en détail les différentes technologies de commande sans fil des flashs dans la partie « Le déclenchement à distance »), pour garantir à coup sûr la communication, il faudra s’assurer que la cellule optique de réception soit bien dirigée vers le flash maître qui lui donnera les ordres. La possibilité de pivoter la tête du flash permettra ce type de positionnement optimal.

Sur le descriptif du flash ou à défaut dans son mode d’emploi, vous trouverez les axes d’orientation et les degrés de mobilité de la tête du flash. L’idée est que la tête soit mobile à la fois verticalement et horizontalement. Ensuite, pour ce qui est des degrés précisant l’étendue de la mobilité, plus les chiffres sont gros, mieux c’est !

Par exemples :

  • Flash Canon Speedlite 430EX II : haut 90° / bas 0° et gauche 180° / droite 90°
  • Flash Canon Speedlite 600EX II-RT : haut 90° / bas 0° et gauche 180° / droite 180°
  • Flash Nikon SB-5000 : haut 90° / bas -7° et gauche 180° / droite 180°
  • Flash Pentax AF 540 FGZ II : haut 90° / bas -10° et gauche 135° / droite 180°
Attention, certains petits flashs, souvent destinés à pallier l’absence d’un flash intégré sur certains appareils, sont orientables uniquement verticalement, mais pas horizontalement… ce qui, nous l’avons vu plus haut, peut poser problème dans certains cas (photo en mode portrait avec un éclairage indirect par le haut).
On connaissait depuis longtemps le zoom motorisé de la tête du flash, pour s’adapter automatiquement à l’angle d’éclairage, en fonction de la focale de l’objectif (on en reparle dans la partie suivante)… mais en 2018, Canon a présenté une innovation encore plus étonnante : l’orientation automatique motorisée de la tête de flash sur le Canon 470EX-AI (avec « AI » pour Automatique Intelligent).
Utilisé avec un appareil compatible (des boîtiers Canon sortis après 2014), la fonction AI Bounce de ce flash oriente automatiquement la tête du flash en choisissant l’angle idéal pour un éclairage indirect par rebond au plafond… cet angle d’éclairage peut également être imposé par le photographe, charge au flash de s’assurer de le respecter (en tournant automatiquement sa tête), quelle que soit l’orientation de l’appareil photo… on n’arrête pas le progrès !

Le zoom motorisé d’un flash (focale variable)

Nous l’avons déjà évoqué plus haut en parlant du nombre guide, une des particularités d’un flash cobra est de souvent (attention, pas toujours) avoir une tête de flash qui s’adapte automatiquement à l’angle de prise de vue de la focale choisie (que ce soit un objectif fixe ou un zoom).

Pour rappel, cela permet de concentrer le faisceau lumineux et d’éviter des déperditions de lumière inutiles en dehors du champ de vision de l’objectif. Un flash cobra équipé d’une tête avec un zoom motorisé présentera donc des nombres guides qui augmenteront en même temps que la focale : autrement dit, plus vous zoomez et plus la portée du flash augmente (puisque le flux lumineux est de plus en plus concentré). Cette constatation est vraie jusqu’à atteindre la focale maximale permise par le flash (les zooms de flashs commencent souvent à 24mm de focale et montent à 105-120mm voire 200mm pour certains).
A l’inverse un flash sans zoom, présentera un seul nombre guide : sa puissance (sa portée) ne variera pas, même si vous zoomez avec votre objectif.

Si l’on prend par exemple le flash Canon Speedlite 430EX II : l’augmentation du nombre guide (NG) se fait par pallier (en fonction du déplacement du tube éclair à l’intérieur de la tête du flash). Le zoom du flash commence à la focale de 24mm (NG de 25), puis passe à 28mm (NG de 27), 35mm (NG 31), 50mm (NG 34), 70mm (NG 37), 80mm (NG 40), pour atteindre la focale la plus haute de 105mm, qui correspond aussi au NG maximal du flash (43).
Autres exemples :

  • Flash Canon Speedlite 270EX II : ce petit flash présente 2 positions de zoom. A 28 mm le NG est de 22 et à 50mm, il est de 27.
  • Flash Canon Speedlite 580EX II : le zoom va de 24mm (NG de 28) à 105mm (NG de 58)
  • Flash Canon Speedlite 600EX-RT : le zoom va de 20mm (NG de 26) à 200mm (NG de 60) en passant notamment par les focales intermédiaires de 24mm (NG de 28 comme le flash précédent) et de 105mm (NG de 58, aussi comme le flash précédent).
  • Flash Nikon SB-5000 : le zoom de ce flash va de 24 (NG de 27) à 200mm (NG de 55), en passant notamment par la focale de 105mm avec un NG de 50 (un flash donc un peu moins puissant que le flash précédent).
  • Flash Nikon SB-500 : non équipé d’un zoom, ce flash présente donc une focale unique de 24mm qui correspond à un NG de 24 (même si l’objectif de votre appareil photo est réglé sur 100mm, le flash aura toujours un angle d’illumination de 24mm et donc une portée, un NG qui ne variera pas).

Vous l’avez compris, si vous avez le choix et les moyens (cela coûtera un peu plus cher), choisissez plutôt un flash cobra avec un zoom motorisé. Les flashs n’ayant pas ce système sont généralement des petits flashs.

Le diffuseur grand-angle intégré au flash

Choix flash cobra : diffuseur grand-angle integré Le diffuseur grand-angle se présente sous la forme d’une petite plaque en plastique que l’on peut sortir de son logement (elle se range le long de la tête du flash) et qu’il faut ensuite rabattre devant la vitre du flash.
Comme son nom l’indique, il permet d’élargir au maximum le champ d’éclairage du flash et donc d’utiliser le flash avec un objectif grand-angle voire ultra-grand-angle. Certes, le diffuseur va vous faire perdre de la puissance (le nombre guide va baisser), mais c’est le prix à payer pour avoir un très grand angle d’éclairage.

Par exemple, si l’on reprend notre flash Canon Speedlite 430EX II, son zoom commence à 24mm (NG de 25), mais avec le diffuseur grand-angle sorti, l’angle d’éclairage passe alors à 14mm (et le NG chute à 11).
Autres exemples :

  • Flash Nikon SB-5000 : le zoom commence à 24mm (NG de 27), mais atteint 14mm avec le diffuseur grand-angle en position (avec un NG qui passe à 14,5)
  • Flash Sony HVL-F45RM : commence à 24mm (NG de 23), mais passe à 15mm avec le diffuseur grand-angle (avec un NG de 13)
  • Flash Sony HVL-F60RM : commence à 20mm (NG de 25), mais atteint 14mm avec le diffuseur grand-angle (NG de 14)

Le réflecteur blanc intégré au flash

Choix flash cobra : réflecteur blanc integré Bien souvent situé au même niveau que le diffuseur grand-angle, dont nous avons parlé dans la partie précédente, le réflecteur intégré se présente sous la forme d’une petite plaque en plastique blanc. Pour s’en servir, on la fait glisser hors de son logement, de la même façon que le réflecteur, mais sans la rabattre devant la tête du flash. Le réflecteur doit en effet rester à angle droit par rapport à la vitre du flash pour faire son office.

Voici l’intérêt de cet accessoire : lorsque vous utilisez le flash cobra en indirect vers le haut pour un portrait, une fois sortie, le réflecteur blanc reflète une partie de la lumière du flash dans les yeux de votre modèle. La petite étincelle de lumière dans les yeux (catchlight en anglais) ajoute de la vie, du dynamisme au regard. Simple mais efficace.

Même si le système est plutôt élémentaire et peu coûteux pour le fabricant, il faut savoir que tous les flashs n’en sont pas équipés. Son absence se fait toutefois de plus en plus rare sur les flashs cobra de dernières générations.

Diffuseur externe et filtres couleur

Certains accessoires sont parfois inclus avec votre flash (on peut aussi les acheter séparément s’ils ne sont pas présents dans la boîte). Des petits plus qui pourraient faire pencher la balance vers le flash le mieux équipé, si vous hésitez entre deux modèles aux caractéristiques techniques équivalentes.

Choix flash cobra : accessoire diffuseur externe (dôme)Un diffuseur externe ou dôme de diffusion : il s’agit d’une pièce rectangulaire creuse en plastique semi-transparent qui s’emboite sur la tête du flash. Cet accessoire a pour fonction de diffuser au maximum la lumière tout autour du flash. En éclairage indirect, vous pouvez ainsi obtenir une lumière encore plus douce avec très peu d’ombre. Pour une diffusion encore plus radicale, il peut être combiné avec le diffuseur grand-angle intégré (avec en contrepartie une diminution encore plus marquée de la puissance de votre flash).

Choix flash cobra - la possibilité d'ajouter des filtres de couleur : exemple chez Nikon Des filtres couleur, à fixer sur la vitre de la tête du flash, pour donner une dominante colorée à la lumière du flash (dans un but d’équilibrage en cas de mélange de sources lumineuses de températures de couleur différentes ou dans un but purement créatif).

Par exemple, le flash Nikon SB-5000 est livré avec :

  • un porte-filtre avec 20 filtres couleur :
  • un jeu de 4 filtres pour faire correspondre la couleur de la lumière du flash à celle d’un éclairage fluorescent.
  • Un autre jeu de 4 filtres pour équilibrer la lumière du flash avec celle d’un éclairage incandescent ou tungstène.
  • 4 jeux de filtres de couleurs (4 rouges, 4 bleus, 2 jaunes et 2 oranges) pour donner une dominante colorée à la lumière du flash.

Le type d’alimentation, le temps de recyclage et l’autonomie

Dans cette partie, nous allons voir dans un premier temps, quels sont les différents moyens d’alimenter en énergie un flash puis, dans un second temps, nous parlerons du temps de recyclage et de l’autonomie, deux caractéristiques importantes intimement liées aux types d’alimentation.

Le type d’alimentation

Les flashs cobra n’utilisent pas la batterie de l’appareil photo (comme le font les flashs intégrés ou parfois certains tout petits flashs), mais ont leur propre source d’alimentation en énergie.

Un jeu de piles

Le plus souvent les flashs externes sont alimentés par des piles.
Généralement, il s’agit de :

  • 2 piles de type AAA (LR03) ou AA (LR06) pour les petits flashs nécessitant peu de puissance.
  • 4 piles AA (LR06) pour les flashs plus puissants avec une taille plus importante.
Si le flash que vous avez choisi est alimenté avec des piles, je ne saurais trop vous recommander (pour des raisons économiques et aussi environnementales) d’acheter avec, au moins deux jeux complets de piles rechargeables (un jeu dans le flash et un autre en secours ou bien en train d’être rechargé…). Après m’être renseigné sur des forums compétents dans ce domaine, je vous conseille (et je ne suis pas le seul) d’opter pour des piles rechargeables « Eneloop » avec un chargeur dit « intelligent » qui prolongera la durée de vie de vos piles. Vous pourrez trouver toutes les références que j’ai moi-même acheté pour alimenter mes nombreux flashs, en suivant le lien suivant : Idées cadeaux pour un photographe : des piles et un chargeur.

Une batterie dédiée

Choix d'alimentation d'un flash cobra : batterie ou piles - Exemple d'un flash avec batterie Plus rarement, il peut s’agir d’une batterie dédiée au flash. C’est le cas pour certains flashs de la marque Godox et Yongnuo, comme notamment les flashs Godox V1, V850 II, V860 II et V350 pour le premier et les flashs Yongnuo YN-680EX-RT, YN-686EX-RT, YN-860Li et YN-720.

  • L’inconvénient, c’est que si vous êtes déjà équipé en piles rechargeables, cela vous fait encore un nouveau chargeur à transporter (en plus de celui de vos piles et de votre appareil photo), si vous êtes en déplacement sur plusieurs jours.
  • L’avantage (et il est à mon avis important), c’est qu’une batterie peut être (tout dépend ce qui est mis) plus performante qu’un jeu de piles, en particulier au niveau du temps de recyclage et de l’autonomie du flash (je vous en reparle dans la prochaine partie dédiée à ce sujet).

Une alimentation externe

Flash cobra pouvant se brancher sur une batterie externe Seuls certains flashs cobra haut de gamme sont équipés d’une prise autorisant le branchement d’une source d’alimentation externe optionnelle. Avec cette source d’énergie supplémentaire, l’autonomie du flash sera augmentée et le temps de recyclage entre deux éclairs diminué. Si vous avez une utilisation intensive du flash, c’est une solution à envisager et donc un critère à prendre en compte lors du choix de votre flash.

Par exemples :

  • Chez Canon le flash Canon 580EX II, 600EX-RT et 600EX II-RT peuvent accueillir une alimentation externe compacte CP-E4 qui fonctionne avec 8 piles AA.
  • Côté Nikon, les flashs SB-900, SB-910 et SB-5000 peuvent notamment utiliser un boîtier d’alimentation Nikon SD-9 (contient 8 piles AA) ou encore une poignée-alimentation SK-6A (4 piles AA)…
  • Chez Sony, les flashs HVL-F60M et HVL-F60RM peuvent être alimentés par une batterie externe FA-EBA1 (8 piles AA).

Le temps de recyclage et l’autonomie du flash

Le temps de recyclage d’un flash correspond au temps nécessaire, après que le flash est émis un éclair, pour se recharger et être prêt pour envoyer un autre éclair. Il va d’environ 0,1s pour les puissances d’éclair les plus faibles, à parfois plusieurs secondes de temps de recharge, après un éclair envoyé à pleine puissance.

Le temps minimal sera équivalent d’un flash cobra à un autre (environ 0,1 s comme indiqué précédemment), en revanche, le temps de recyclage à pleine puissance peut varier considérablement (généralement de 1,5s pour les flashs cobra les plus rapides à 4-5 secondes pour les plus lents). S’il n’y a qu’un seul temps de recyclage indiqué par le constructeur, c’est de celui-là dont il s’agit.
Si vous devez enchaîner rapidement les prises de vue avec le flash, ce temps devra être le plus court possible.

Le saviez-vous ?
Pour éviter d’avoir à vérifier le voyant de charge de votre flash ou si ce dernier n’est pas visible (flash en déporté…), certains flashs cobra ont une option bien pratique : le signal sonore de fin de charge. Après un éclair, lorsque le temps de recyclage est terminé, ils émettent un bip sonore pour indiquer dès qu’ils sont à nouveau prêts à fonctionner (comme sur les flashs studio). Le son peut bien sûr être coupé si vous préférez.
Cette option existe par exemple sur les flashs haut de gamme comme les Canon Speedlite 600EX-RT et 600EX II-RT, le Nikon SB-5000, l’Olympus FL‑700WR ou encore le Sony HVL-F60RM.

L’autonomie d’un flash se mesure par le nombre total d’éclairs pouvant être émis à pleine puissance.

Important : si vous utilisez des piles alcalines pour alimenter votre flash, d’une part cela va vous coûter rapidement cher en piles, d’autre part, le temps de recyclage sera plus long et l’autonomie moins bonne qu’avec des piles rechargeable NiMH (comme par exemple celles conseillées plus haut).

Pour étayer ce que j’avance dans la mise en garde ci-dessus, voici un tableau avec des données constructeur pour quelques modèles de flashs cobra avec le temps de recyclage et l’autonomie pour les piles alcalines et les piles NiMH (certains grands fabricants de flashs ne figurent pas dans ce tableau, car ils ne donnent pas les temps et/ou l’autonomie pour les piles NiMH).

Modèle de flash Nb de
piles AA
Temps de recyclage (en secondes) Autonomie (Nb total d’éclairs)
Piles alcalines Piles NiMH Gain (%) Piles alcalines Piles NiMH Gain (%)
Metz M400 4 2,4 1,5 37,5 340 320 -5,9
Metz 58 AF-1/2 4 5 5 0 180 180 0
Metz 64 AF-1 4 4,4 1,8 59,1 140 190 35,7
Nikon SB-500 2 4 3,5 12,5 100 140 40
Nikon SB-700 4 2,5 2,5 0 160 230 43,8
Nikon SB-5000 4 2,6 1,8 30,8 150 190 26,7
Olympus FL-600R 4 2,5 2 20 250 370 48
Olympus FL-700WR 4 2,5 1,5 40 240 280 16,7
Olympus FL-900R 4 4,5 2,5 44,4 160 200 25
Pentax AF 360 FGZ II 4 2,5 1,5 40 250 300 20
Pentax AF 540 FGZ II 4 5 3 40 200 250 25
Sony HVL-F45RM 4 2,5 2 20 210 270 28,6
Sony HVL-F60RM 4 2,5 1,7 32 150 220 46,7
Seul Metz présente des chiffres parfois quelques peu étranges par rapport à la tendance générale : légère perte d’autonomie avec les piles NiMH pour le Metz M400 et aucun gain entre piles alcalines et NiMH, que ce soit en temps de recyclage et en autonomie, pour le flash Metz 58 AF-1/2.
Si l’on met à part les flashs Metz, les chiffres du tableau montrent qu’il y a un gain significatif entre les piles alcalines et NiMH en faveur de ces dernières. Les piles NiMH présenteront en effet un temps de recyclage de 12,5% jusqu’à plus de 40% fois plus rapide que les piles alcalines. Et côté autonomie, les gains sont également notables : de 20-25% jusqu’à 40-45% environ d’autonomie en plus pour les piles NiMH…

Je profite d’avoir ces données sous les yeux pour attirer également votre attention sur un autre point intéressant : si l’on compare 2 flashs ayant une source d’énergie équivalente (par exemple, communément 4 piles AA), mais avec un nombre guide différent, le flash le plus puissant aura des temps de recyclage plus long et une autonomie moindre.
C’est par exemple particulièrement parlant si l’on compare le flash Pentax AF 360 et AF 540 FGZ II (alimentés tous les deux par 4 piles AA) : pour le même zoom maximum (58mm sur APS-C), le premier a un nombre guide de 36 et le second de 54 (comme leur dénomination le souligne). Avec des piles NiMH, le flash le moins puissant (NG de 36) présente une autonomie de 300 éclairs contre 250 pour le flash le plus puissant (NG de 54), soit une « perte d’autonomie » non négligeable d’un peu plus de 16%. Cette perte passe même à 20 % (de 250 à 200 éclairs) avec des piles alcalines.

Constat on ne peut plus logique, mais qu’il est bon de rappeler et d’avoir en tête lorsque l’on cherche à choisir le meilleur flash cobra compte tenu de ses contraintes photographiques. Sans même parler poids et encombrement du flash, il est crucial de vous poser cette question : quel est le plus important pour vous, que voulez-vous privilégier : un flash rapide et autonome ou bien un flash puissant ? Comme souvent quand il s’agit de matériel photo, il s’agira de trouver le meilleur compromis pour répondre au mieux à nos besoins.

Bien sûr, nous voudrions tout avoir (un flash cobra à la fois puissant, rapide et autonome), mais les chiffres nous montrent que ces caractéristiques semblent impossibles à concilier… le problème semble insoluble… quoi que…

Peut-être que les constructeurs indépendants Godox et Yongnuo ont trouvé un début de réponse satisfaisant en utilisant une batterie dédiée sur certains de leurs flashs plutôt que des piles… tentons de refaire parler les chiffres :

Modèle de flash NG à
200mm
Temps de
recyclage
Gain (%) Autonomie Gain (x)
Flash Godox V860 II 60 1,5 650
Flash Godox TT600 / TT685 60 2,6 42,3 230 2,83
Flash Nikon SB-910 53 2,3 34,8 165 3,94
Flash Nikon SB-5000 55 1,8 16,7 190 3,42
Flash Olympus FL-900R 58 2,5 40 200 3,25
Flash Sony HVL-F60RM 60 1,7 11,8 220 2,95

Tableau comparatif des temps de recyclage et de l’autonomie du flash Godox V860 II (alimenté par une batterie Li-ion 11,1V / 2000mAh) face à d’autres flashs d’une puissance identique ou proche (alimentés par 4 piles AA NiMH).

  • La quatrième colonne « Gain (%) » correspond au gain en pourcentage du temps de recyclage du Godox V860 II (1,5s) par rapport aux temps de recyclage des autres flashs du tableau. Par exemple, comparé à l’Olympus, le flash Godox est 40% plus rapide pour se recharger (à pleine puissance).
  • Sur le même principe la dernière colonne « Gain (x) » compare également l’autonomie du flash Godox V860 II à celle des autres flashs. Cette fois-ci le gain est exprimé en « nombre de fois ». Par exemple, le Godox présente une autonomie de 2,95 fois plus que le flash Sony HVL-F60RM.

En lisant ce tableau, vous pouvez constater que les flashs cobra utilisant des piles sont dépassés en tout point par le flash Godox sur batterie. Le gain oscille entre 10 et 40% environ au niveau du temps de recyclage et pour ce qui est de l’autonomie, l’écart est encore plus marqué : le Godox présente une autonomie d’environ 3 à 4 fois plus importante que tous ces concurrents !
A noter que même lorsque la puissance (le NG, nombre guide) du flash est légèrement plus faible (cas des 2 flashs Nikon et de l’Olympus) – ce qui devrait favoriser les performances (comme nous l’avons vu plus haut) – le Godox reste devant.

Et du côté des flashs Yongnuo alimentés par une batterie (YN-680EX-RT, YN-686EX-RT, YN-860Li et YN-720), les chiffres sont tout à fait comparables à ceux de Godox : un nombre guide de 60 à 200mm et une batterie de 1800mAh (pour le flash YN-860Li) ou de 2000mAh autorisant pour chacun un temps de recyclage de 1,5 seconde avec une autonomie annoncée qui varie de 600 à 750 éclairs !
Plutôt pas mal, non ?

Je ne sais pas vous, mais personnellement, j’ai tendance à penser (l’avenir nous le dira), que Godox et Yongnuo seront bientôt imités par d’autres marques…

A ma connaissance et à ce jour (fin septembre 2019), ce sont les 2 seuls marques (mais certainement pas pour très longtemps) à proposer des flashs avec batteries (hors batteries externes bien sûr)…

En conclusion, à puissance égale (et poids équivalent), les flashs cobra avec des batteries dédiées présentent des performances supérieures en termes de temps de recyclage et d’autonomie par rapport aux flashs alimentés par des piles AA (même si elles sont de type NiMH). Les marques qui ont opté pour ce système ne se privent d’ailleurs pas (à juste titre) de communiquer sur ce point.

Le déclenchement à distance

Si vous souhaitez utiliser votre flash uniquement de manière classique en le fixant sur la griffe de votre appareil photo, cette partie ne vous intéressera pas.

En revanche, si vous envisagez de déporter votre flash (c’est-à-dire de l’éloigner de votre appareil photo), pour un travail avec la lumière plus poussé et créatif, alors vous devez connaître les différentes manières de le faire et les limites inhérentes à chaque système. Vous devez aussi vous interroger sur le niveau de contrôle à distance que vous recherchez : voulez-vous garder le mode TTL (puissance du flash déterminée en automatique par l’appareil) ou bien pouvez-vous vous contenter d’une simple synchronisation de l’éclair du flash, dont vous réglerez la puissance manuellement ?

C’est seulement en ayant ces connaissances et en sachant répondre à ce type de questions que vous pourrez ensuite choisir un flash capable de répondre à vos attentes dans ce domaine.

Il y a trois manières principales de déclencher un flash à distance : la première utilise simplement un câble, les deux autres sont des systèmes sans fil, l’un optique, l’autre radio.

Déclenchement par un câble

Câble synchro flash

Câble synchro pc pour flash On en trouve d’un peu toutes les longueurs : de quelques centimètres à plusieurs mètres. Ce type de câble permet simplement que l’éclair du flash parte au bon moment, qu’il se synchronise avec l’appareil photo. En revanche, il ne permet pas de contrôler le flash en mode TTL, vous devrez régler la puissance de votre flash manuellement.

Prise synchro flash pc - gros plan Si vous êtes intéressé par ce système simple et fiable, assurez-vous qu’une prise adaptée est présente à la fois sur votre appareil photo et sur le flash qui vous intéresse. Ce n’est pas toujours le cas sur les appareils et côté flashs, cette prise existe souvent sur les gros flashs cobra, mais beaucoup plus rarement sur les flashs plus petits. Le nom de cette prise peut varier selon les fabricants de flashs : prise synchro PC, synchro-X, borne ou prise PC, synchro flash, borne ou connecteur sync, contact de synchronisation… sur certains flashs, cette prise facilement reconnaissable (toute ronde avec un petit tube rond au milieu comme le montre l’image ci-contre) est parfois remplacé par une prise jack (un seul trou). Dans tous les cas, le terme « synchro » devrait être associé à la prise, quelle que soit sa forme !

Câble d’extension TTL

Câble d'extension TTL pour flash cobra J’en parle ici pour essayer d’être assez complet sur le sujet, mais avec ce type de câble, vous n’avez rien de particulier à avoir côté flash (pas besoin de prise spécifique comme sans le cas précédent). En effet, côté appareil, le câble se fixe au niveau de la griffe (à la place du flash) et l’autre bout du câble présente une griffe (comme celle de votre appareil) sur laquelle vous devez glisser le sabot de votre flash (de la même manière qu’avec la griffe de l’appareil). Bien entendu, en plus d’avoir un flash TTL (sinon ce type de câble perd tout son intérêt), vous devez vous assurer que le câble est bien compatible avec le système TTL de votre appareil (les connectiques de la griffe et du sabot doivent en effet correspondre).

La plupart des câbles TTL sont relativement courts et généralement torsadés (lorsqu’on l’allonge, il faut le maintenir pour éviter que le fil ne se rétracte à nouveau dans sa position initiale) : de quoi déporter légèrement votre flash mais pas trop loin…

Que ce soit avec un câble synchro ou TTL, il restera toujours un fil qui risque de s’emmêler ou de se prendre dans vos pieds… pour cette raison, je préfère personnellement les technologies sans fil.

Déclenchement sans fil

Dans ce domaine, il faudra répondre à quelques questions pour faire un choix pertinent par rapport à votre pratique photo.

Déclenchement optique et/ou radio ?

Il est possible de contrôler un flash à distance par ondes lumineuses ou par ondes radio.

  • Déclenchement optique : cette méthode de déclenchement à distance est utilisée depuis des années par les constructeurs. Elle permet de contrôler à distance un flash en mode TTL en envoyant les ordres directement par des impulsions lumineuses (visibles ou infrarouges). L’émetteur qui envoie les ordres au flash peut être un autre flash ou bien un contrôleur qui se fixe sur la griffe flash de votre appareil (nous en reparlerons un peu plus loin). Ce système peut être perturbé si vous utilisez vos flashs en pleine lumière (et oui, ce n’est pas un non-sens d’utiliser un flash, même de plein jour), si la distance est trop longue ou encore si les cellules émettrices et réceptrices sont mal orientées (elles doivent plus ou moins se faire face, sans obstacles entre elles).
  • Déclenchement radio : c’est la technologie qui a le vent en poupe. Pour preuve, les flashs récents hauts de gamme chez Canon, Nikon et Sony embarquent cette technologie alors qu’auparavant seule la liaison optique était utilisée. Olympus également a sorti récemment un déclencheur radio avec le nouveau flash FL‑700WR. Il faut dire que la liaison est d’une fiabilité redoutable : l’émetteur et le flash récepteur peuvent être éloignés de plusieurs mètres (voire dizaine de mètres), sans avoir à orienter le flash d’une manière particulière et les ondes ne seront pas perturbées par la lumière et pourront même traverser les murs ! Comme avec la liaison optique, l’émetteur peut être un contrôleur dédié ou bien un autre flash équipé de cette technologie.

Flash maître et/ou esclave ?

Nous savons comment un flash peut être contrôlé (par des ondes optique ou radio), reste à savoir maintenant qui contrôle qui. Dans ce domaine, un jargon très explicite (et un peu particulier, il faut le dire) est employé :

  • Un flash maître est un flash capable d’en contrôler un autre à distance.
  • Un flash esclave ou asservi est un flash qui peut recevoir des ordres pour être commandé à distance. Les ordres peuvent venir d’un autre flash (un flash maître donc, vous l’aurez compris) ou bien d’un émetteur dédié (aussi appelé transmetteur ou contrôleur) qui se fixe sur la griffe du flash.

Parmi les flashs ayant la capacité d’être déclenché à distance :

  • Certains flashs n’offrent qu’une possibilité : ils peuvent être maîtres ou bien esclaves,
  • d’autres flashs offrent les deux options, ils peuvent être utilisés en tant que maître ou bien en tant qu’esclave (mais pas en même temps bien sûr).
Si votre appareil est assez récent et a un flash intégré, il est fort probable que ce dernier puisse se comporter comme un flash maître par transmission optique (il faudra vérifier dans votre mode d’emploi). Si c’est le cas, je vous conseille de choisir un flash esclave optique. Vous pourrez alors, sans même devoir acheter un autre flash ou un contrôleur, contrôler à distance votre nouveau flash par le flash de votre appareil. Sympa, non ?

Lors de votre choix de flash, pensez à l’avenir ! Si votre flash est esclave, mais que vous n’avez pas de flash interne pour le contrôler, cette option ne vous servira à rien dans l’immédiat… mais peut-être que plus tard, vous achèterez un autre flash qui pourra être maître ou bien un nouvel appareil photo avec un flash intégré maître : votre premier flash esclave trouvera alors enfin à qui parler !

Manuel ou TTL ?

Attention, ce n’est pas parce que votre flash cobra est TTL une fois fixé à la griffe de votre appareil photo qu’il l’est aussi nécessairement à distance… il faudra tout d’abord qu’il puisse être esclave (optique ou radio), mais il devra aussi être capable de recevoir des ordres TTL à distance. Certains flashs TTL pourront par exemple être esclave optique, mais seulement en manuel et non en TTL.

La synthèse : les questions à se poser

Si déclencher un flash à distance vous intéresse, il faudra donc :

  • avant tout vous assurer que le flash est capable de communiquer à distance (contrôler ou être contrôlé).

Ensuite, il faudra vous demander :

  • Est-ce un flash maître ou esclave, ou peut-il être les deux ?
  • Quelle est la technologie de déclenchement à distance utilisée : optique ou radio, ou les deux ?
  • Peut-il donner ou recevoir des ordres en TTL ou bien uniquement en manuel ?

Et bien sûr, ces 3 caractéristiques se mélangent allégrement 🙂
Si l’on devait résumer dans un tableau, cela pourrait donner ceci (lecture de haut en bas avec une ligne synthétique tout en bas) :

Flash Esclave Flash Maître
Optique Radio Optique Radio
TTL Manuel TTL Manuel TTL Manuel TTL Manuel
Esclave
Optique
TTL
Esclave
Optique
Manuel
Esclave
Radio
TTL
Esclave
Radio
Manuel
Maître
Optique
TTL
Maître
Optique
Manuel
Maître
Radio
TTL
Maître
Radio
Manuel

Au final, il y a 8 combinaisons possibles. Certains flashs n’en auront tout simplement aucune (aucun contrôle à distance possible), d’autres en offriront certaines et pour les flashs les plus sophistiqués, toutes les combinaisons seront possibles !

Voici quelques exemples :

  • Flash Canon Flash Speedlite 90EX (un mini flash pensé pour combler le manque de flash intégré sur de nombreux boîtiers Canon) : uniquement flash maître optique TTL (il peut contrôler d’autres flashs comme pourrait le faire le flash interne d’un appareil).
  • Flash Canon Speedlite 430EX II : uniquement flash esclave optique TTL
  • Flash Canon Speedlite 580EX II : flash maître et esclave, optique TTL
  • Flashs Canon Speedlite 600EX-RT et 600EX II-RT: flash maître et esclave optique et radio TTL (la totale !)
  • Flash Canon Speedlite 430EX III-RT : flash maître TTL radio uniquement et flash esclave radio et optique (oui, il est préférable de bien lire la fiche technique pour ne pas avoir de mauvaises surprises…)
  • Flash Nikon SB-5000 : flash maître TTL radio uniquement et flash esclave radio et optique.
  • Flash Olympus FL-700WR : flash maître et esclave radio TTL et esclave optique TTL.
  • Flash Pentax AF 540 FGZ II : flash maître et esclave, optique TTL
  • Flashs Sony HVL-F45RM et HVL-F60RM : flash maître et esclave optique et radio TTL (complet)
  • Flash Godox V350o (Olympus/Panasonic) : flash maître et esclave radio TTL mais uniquement pour d’autres flashs Godox radio (les flashs Olympus et Panasonic sont esclaves optique seulement) et esclave optique, mais seulement en manuel (pas en TTL).
  • Flash Nissin i40 pour micro4/3 : flash esclave TTL et manuel.
  • Flash Yongnuo Speedlite YN560 : flash manuel pouvant être esclave optique (mais non TTL).

Un mode pratique : esclave optique manuel avec ou sans pré-éclair

Choix flash cobra : modes esclave optique sur un flash Nissin (mode Sf et Sd) Certains flashs cobra (notamment les 3 derniers flashs cités juste au-dessus dans les exemples) ont une cellule optique qui leur permet d’être déclenchés par l’éclair d’un autre flash. Ils sont donc esclaves optique en mode manuel (il s’agit juste de la synchronisation de l’éclair, pas d’un contrôle permettant le mode TTL). Cette fonctionnalité présente habituellement deux réglages : le déclenchement du flash dès le premier éclair ou bien au second éclair pour ne pas tenir compte du pré-flash si votre le flash principal fonctionne en TTL (pour rappel dans ce cas le premier éclair sert juste à analyser la puissance nécessaire pour l’éclair suivant, qui lui devra éclairer la scène photographiée).

Par exemple sur le flash Nissin i40 pour micro4/3, le mode Sf (Slave film) se déclenche au premier éclair et le mode Sd (Slave digital) permet de déclencher l’éclair au bon moment, même si le flash principal est en mode TTL. Sur le Godox V350o (Olympus), cela correspond aux modes S1 et S2.

Cette option vous permet d’utiliser très facilement en manuel des flashs cobra qui ne sont pas de même marque ni même censés être compatibles.

Par exemple, mes flashs Nissin et Godox (que j’ai acheté pour mes appareils Olympus) peuvent très bien participer à un setup d’éclairage (en réglant leur puissance manuellement) en étant commandés à distance par un flash Canon (lui-même réglé en manuel ou en TTL), monté sur un boîtier Canon.

C’est une fonctionnalité très souvent présente sur les flashs des fabricants multimarque. A l’inverse, les flashs de marque de constructeurs d’appareils photo n’ont généralement pas cette option (ils sont bien entre eux et ne veulent surtout pas participer à un setup d’éclairage contrôlé par une autre marque 😉 ).

Choix flash cobra : une cellule optique de déclenchement à distance (pour les flashs sans mode esclave optique en mode manuel)

Vous pouvez cliquer pour voir ce produit chez Digit-Photo

Au pire, si votre flash n’offre pas cette fonctionnalité, vous pouvez acheter une petite cellule de déclenchement. Il suffira de mettre votre flash sur la griffe de la cellule qui enverra l’ordre au flash de se déclencher dès qu’un éclair sera détecté. Ici il n’est pas question de réglages pour tenir compte ou non d’un éventuel pré-éclair, alors votre flash principal devra lui aussi être réglé en manuel (en TTL, le pré-éclair déclencherait la cellule trop tôt). Le produit présenté ci-contre a même une prise synchro PC qui permet un déclenchement par câble.

Le flash et son écosystème

Lorsque je choisis du matériel photo, j’essaye dans la mesure du possible de voir plus loin que l’achat immédiat, de prévoir mes besoins futurs en rapport avec l’acquisition en cours.
Lors de l’achat d’un flash cobra que vous envisagez d’utiliser en déporté, vous devez bien sûr vous intéresser au flash lui-même, mais aussi étudier l’écosystème autour du produit, tout particulièrement si vous pensez acheter une marque tierce, autre que celle de votre appareil photo :

  • existe-t-il un ou plusieurs émetteurs (plus ou moins sophistiqués et chers, plus ou moins ergonomiques…) capables de piloter le flash à distance,
  • dans ce système de contrôle à distance, le fabricant propose-t-il aussi des récepteurs capables de commander des flashs de sa marque (n’ayant pas de récepteur intégré) ou de la marque de mon appareil photo…
  • est-ce que je pourrais lui ajouter facilement des accessoires (filtres couleurs, modeleurs de lumière) ; le fabricant de ce flash en propose-t-il, à quel prix…
  • le flash est-il compatible avec une batterie externe,
  • etc.

Les modes de fonctionnement particuliers

A vous de voir quels sont les modes de fonctionnement présentés ici que vous aimeriez avoir sur votre futur flash. Ces fonctionnalités particulières pourront peut-être faciliter votre choix si vous hésitez entre plusieurs flashs aux caractéristiques proches.

Le mode synchronisation haute vitesse

Ce mode permet de prendre des photos au flash avec une vitesse d’obturation dépassant la vitesse de synchronisation du flash (qui tourne généralement autour des 1/200 ou 1/250s).

Pour vous faire comprendre l’intérêt de cette option, le plus simple est de prendre un exemple concret : vous êtes en plein jour, vous voulez faire un portrait à pleine ouverture (pour avoir une faible profondeur de champ), tout en débouchant les ombres sur le visage de votre modèle avec un petit coup de flash (en photo on parle généralement de « déboucher les ombres », dans ce contexte cela signifie « réduire les ombres » pour les atténuer, les rendre moins dures).
Dans ces conditions, même avec une sensibilité basse, il y a de forte chance que la vitesse d’obturation dépasse la vitesse de synchronisation du flash.

  • Avec le petit flash intégré de votre appareil photo, soit vous n’utilisez pas le flash (les ombres sur le visage de votre modèle resteront très dures), soit vous serez obligé de fermer le diaphragme pour revenir à une vitesse d’obturation compatible avec le flash. La photo sera alors bien exposée (et les ombres du visage adoucies), mais en réduisant l’ouverture, vous perdrez votre magnifique fond flou d’arrière-plan (puisque votre profondeur de champ aura augmentée).
  • Avec un flash cobra ayant le mode synchro haute vitesse, en activant cette option, vous pourrez déclencher votre flash (déboucher les ombres), tout en utilisant une vitesse d’obturation élevée (au-delà de la vitesse de synchro) afin de garder le diaphragme ouvert en grand et préserver ainsi votre joli fond flou qui met en valeur votre modèle. Vous n’êtes pas obligé de faire de compromis.
Pour de plus amples explications techniques et connaître les termes utilisés par les fabricants pour désigner ce mode, je vous invite à consulter la partie Aller au-delà de la vitesse synchro-flash : la synchronisation « haute vitesse » de l’article Vitesse de synchronisation du flash.

Ce mode sera généralement présent sur tous les flashs, sauf, chez certains constructeurs, sur les petits flashs de faible puissance.

Très concrètement :

  • Chez Pentax, ce mode n’est pas disponible sur le petit flash AF 200 FG, mais est bien présent sur les flashs AF 360 et 540 FGZ II.
  • Chez Nikon tous les flashs ne sont pas compatibles non plus avec ce mode de synchro haute vitesse (Nikon parle de « Synchronisation ultra-rapide auto FP »). On le retrouve seulement à partir du flash SB-500. Il est par contre absent sur les flashs SB-300, SB-400 et SB-N7 (flashs qui ont un nombre guide autour de 20 pour 27mm de focale).
  • Chez Sony le petit flash HVL-F20M n’est pas compatible avec la synchronisation haute vitesse. Il faut acheter un flash Sony HVL-F32M ou un autre modèle plus puissant pour retrouver l’option.
  • Chez Canon, le mode est présent même sur les tout petits flashs comme sur le Speedlite EL-100, les 220 et 270EX ou encore sur le minuscule 90EX …
Alors, même si l’option de synchronisation haute vitesse manque rarement à l’appel, pensez tout de même à vérifier dans la fiche technique du flash que vous convoitez… ce serait dommage de se trouver limité dans votre pratique photo, faute de pouvoir activer ce mode.

Le mode stroboscopique (multi flash)

Choix flash cobra : le mode stroboscopique (illustration par une image) Ce mode est à mon avis plus anecdotique et certainement moins utilisé que le précédent. Avec ce mode, vous pouvez déclencher plusieurs éclairs lors d’une même prise de vue. Si le flash (et non la lumière ambiante) apporte l’éclairage principal sur la photo, alors un sujet en mouvement sera figé, sur une même photo, autant de fois qu’il y aura eu d’éclairs (plusieurs phases d’un même mouvement seront visibles sur la photo). En une seule photo, vous pouvez ainsi décomposer un mouvement comme le montre la photo du pendule sur la gauche (il ne s’agit pas d’un montage, mais bien d’une seule prise de vue où il y a eu 4 éclairs pendant le temps de pose alors que le pendule bougeait).

De manière générale, cette option est plutôt présente sur les flashs moyen et haut de gamme, mais il peut y avoir des exceptions.

Par exemples,

  • Chez Canon on retrouve le flash stroboscopique (mode MULTI) sur les flashs Speedlite 600EX-RT, 600EX II-RT, 430EX III RT, 470 EX-AI, EL-100 (en revanche, la fonctionnalité n’existe pas sur les flashs Speedlite 90EX, 220EX, 270EX, 320EX, 430EX II…)
  • Chez Nikon, le flash stroboscopique est présent sur le SB-800, SB-900, SB-910 et le SB-5000.
  • Du côté de Sony, le mode MULTI (éclairs multiples) concerne les flashs HVL-F43M, HVL-F45RM, HVL-F60M et HVL-F60RM.

La lumière LED vidéo

Choix flash cobra : Lumière LED pour un éclairage continu pour la vidéo Certains flashs cobra sont équipés d’une lumière LED permettant de fournir un éclairage continue pendant de longues minutes voire quelques heures (généralement 3-4h maximum), en fonction de la puissance de l’éclairage et de celle du flash.
Si vous aimez faire de la vidéo avec votre appareil photo ou si vous vous adonnez à la photographie rapprochée (proxy et macrophotographie), alors cette fonctionnalité pourrait bien vous être utile.
Les flashs présentant cette particularité ne sont toutefois pas si nombreux que ça et on note une grande disparité entre fabricants (certains proposent presque systématiquement l’éclairage vidéo LED alors que d’autres jamais, du moins à l’heure d’aujourd’hui).

Parmi les flashs ayant une lumière continue LED, on trouve notamment :

  • Flash Fujifilm EF-X500
  • Flashs Leica SF 40 et SF SF60 (copies conformes des flashs Nissin i40 et i60… en beaucoup plus chers)
  • Flash Metz M400
  • Flash Nikon SB-500
  • Flashs Nissin i40 et i60A
  • Flashs Olympus FL-600R, FL‑700WR et FL-900R
  • Flashs Panasonic DMW-FL200, DMW-FL360LE et DMW-FL580LE
  • Flashs Pentax AF 360 FGZ II et AF 540 FGZ II
  • Flashs Sony HVL-F43M, HVL-F45RM et HVL-F60RM

Autres options

Voici des options qui devraient être présentes sur la pluparts des flashs cobra (ce ne sont donc sans doute pas celles qui vous feront choisir tel flash plutôt que tel autre).

Synchronisation second rideau

Cette option est importante pour les photos avec un temps de pose assez long, mélangeant flash et lumière ambiante, sur un sujet en mouvement. Cela permet de souligner le sens du mouvement naturel en déclenchant le flash à la fin de la pose (et non au début, au premier rideau)

Par exemple, de nuit, pour une voiture en déplacement vers la droite, l’option second rideau va permettre d’avoir sur la photo les traînées lumineuses à gauche, derrière la voiture et non à droite devant la voiture (ce qui donnerait l’impression que la voiture recule).

Choix flash cobra - Explication de l'utilité du mode synchronisation second rideau (illustration du sens du mouvement)

A gauche, synchronisation premier rideau, à droite synchronisation second rideau.

Pour avoir des explications plus détaillées et des images d’illustration afin de bien comprendre cette notion, je vous invite à lire l’article que j’ai consacré sur ce sujet : La synchro flash second rideau.

En fait, au début, je ne pensais même pas parler de ce mode, car je suis persuadé que l’option est présente de manière systématique sur tous les flashs cobra (sachant que si l’activation ne peut être faite directement sur le flash, elle se fera par les menus de l’appareil photo)…

Pour vérifier ce que j’avance, j’ai tout de même refait quelques recherches. Par exemple, j’ai retrouvé l’option même sur les plus petits flashs de chez Canon et Nikon. Et lorsque, comme chez Sony, on ne parle même pas de la synchro au second rideau sur les fiches techniques ou même les modes d’emploi des flashs, on la retrouve heureusement sur les boîtiers, dans les menus de prise de vue, au niveau des modes flash (sous la dénomination « Sync. arrière »).

Soyons clairs, si tous les flashs ont cette option, on ne peut plus dire que cela constitue un critère de différenciation et donc une aide pour choisir un flash…
Mais bon, comme c’est un mode important, il est probable que des lecteurs zélés m’auraient reproché de ne pas en avoir parlé, surtout dans un article qui se veut plutôt complet sur le sujet 🙂 d’où cette partie qui se veut plus un rappel qu’un critère à prendre en compte lors de son choix de flash.

L’assistance autofocus (ou illuminateur AF)

Dans des conditions de faible éclairage, le flash peut émettre un faisceau lumineux infrarouge (ou à défaut, envoyer de petits flashs) pour aider à ce que l’appareil fasse la mise au point. Par sa position plus éloigné de l’objectif et sa puissance, j’ai pu noter, au moins sur certains boîtiers Canon, que l’assistance du flash était souvent plus efficace que celle de l’appareil.

Lampe pilote

Afin de se faire une idée de ce que donnera la photo avec le flash, et en particulier d’essayer de voir comment la lumière du flash va éclairer le sujet, la plupart des flashs ont une fonction « lampe pilote ». Le flash va envoyer une série d’éclairs de faible puissance afin d’imiter un éclairage continu.

Autres caractéristiques à prendre en compte

L’ergonomie

Plusieurs critères plus ou moins importants peuvent être englobés dans cette notion d’ergonomie.

La simplicité d’utilisation du flash

Comme tout produit électronique où se font des réglages, il est toujours plus plaisant de pouvoir faire fonctionner son flash sans devoir se référer systématiquement au mode d’emploi (même si, je le rappel, un mode d’emploi est fait pour être lu 🙂 ).
Un large écran LCD peut être un plus à ce niveau (si l’espace est bien utilisé, ce qui n’est pas toujours le cas), car il est parfois délicat de savoir ce qui se cache derrière des abréviations ridiculement petites…
Un nombre suffisant de boutons et de molettes peut également être un gage d’une interface plus compréhensible. Lorsqu’un même bouton a trop de fonctions, cela devient vite compliqué (appui court, long, court répété)…
Choix flash cobra - l'importance de l'ergonomie : exemple de 3 dos de flashs présentant une ergonomie très différente Les retours d’utilisateurs ou bien la consultation du mode d’emploi du flash pourront éventuellement vous donner une idée de la facilité d’utilisation du flash.

Un réglage précis de la puissance

Pour ceux qui aiment régler manuellement la puissance du flash, pensez à regarder si le réglage est assez fin : une échelle assez étendue avec des incréments réduits vous permettra de trouver le bon dosage pour votre éclairage (ni trop, ni pas assez).

Le système de verrouillage du flash

Choix flash cobra - système de verrouillage du sabot du flash : illustration du système de chez Nikon Le système qui a été le plus répandu pendant de nombreuses années est celui avec une molette qui se tourne pour coincer le sabot du flash. Simple et efficace, mais un peu lent par rapport à d’autres systèmes de blocage plus sophistiqués (taquet glissant, levier, bouton poussoir…) qui équipent maintenant la pluparts des flashs des grandes marques (comme le système de chez Nikon montré ici). Mais honnêtement, si c’est le seul point qui n’est pas satisfaisant sur le flash, ce n’est pas bien grave !

Le bouton de test du flash

Ce bouton (aussi appelé bouton « pilot ») permet de déclencher un flash de test. Ce bouton est particulièrement pratique lorsque vous devez synchroniser plusieurs flashs. Avant même de prendre une photo, en appuyant sur le bouton de test de votre flash maître, vous pourrez vérifier visuellement si le ou les flashs esclaves se sont également déclenchés ou non (s’ils ont émis chacun leur éclair).
Vous devriez le trouver quasi-systématiquement sur les flashs ayant des boutons et molettes de réglages, mais il sera généralement absent des tout petits flashs.

Le signal sonore de fin de charge

Nous en avons déjà parlé dans la partie Le temps de recyclage et l’autonomie du flash, le signal sonore de fin de charge indique simplement de manière auditive que le flash est prêt à envoyer un nouvel éclair. En gardant l’œil dans le viseur, cela pourra vous éviter de déclencher trop tôt la photo si votre flash n’est pas encore prêt.

La mise à jour du firmware

Choix flash cobra : présence d'une prise USB pour mettre facilement à jour le micrologiciel interne (firmware) du flash Un point, qui personnellement me plait beaucoup, et est devenu au fil des années un critère important lorsque je choisi un flash cobra : la possibilité de mettre (ou non) à jour soi-même le micrologiciel interne (on utilise très souvent le terme anglais de firmware) du flash à partir de son ordinateur. Notamment en cas de bug, plus besoin de se séparer de son flash plusieurs jours (dans le meilleur des cas), pour l’envoyer au service après-vente (SAV) de la marque afin qu’il fasse la mise à jour nécessaire. Vous pourrez faire cette mise à jour tranquillement chez vous en quelques minutes.

Cela me semble particulièrement important lorsque l’on choisit un flash d’une marque tierce (autre que celle de son appareil photo) qu’il soit équipé d’une prise USB permettant une mise à jour du firmware : si vous achetez un autre appareil de votre marque préférée (donc plus récent que votre flash), il y a un risque (plus élevé que si vous aviez acheté un flash de la marque de votre appareil), que votre ancien flash communique mal avec… si c’est le cas, il est probable qu’une mise à jour soit rapidement disponible sur le site du constructeur pour assurer la compatibilité du flash. Il vous suffira alors de la télécharger et de l’installer.

En plus de pouvoir corriger facilement d’éventuels bugs ou problème d’incompatibilité, avec un peu de chance, une mise à jour pourra même vous apporter une amélioration qui vous intéressera.

Par exemple, le flash Godox TT685C pour Canon a fait l’objet de 8 mises à jour entre fin 2015 et milieu de cette année 2019.

  • Il s’agissait en particulier de résoudre des problèmes de compatibilité notamment avec des nouveaux appareils comme le Canon EOS 800D, le 77D ou encore l’EOS R, le 1500D et le 3000D.
  • Mais aussi quelques améliorations : amélioration de la gestion des groupes de flashs (a priori, la possibilité d’utiliser un mode de flash différent par groupe), ajouts de quelques fonctionnalités (pouvoir éteindre l’indicateur lumineux en mode esclave, ou un changement de fréquence de certaines chaînes pour minimiser les interférences…).
  • Ou encore, de rendre le flash compatible avec leur propre système de déclenchement à distance Godox autre que Canon : autrement dit, que ce flash destiné à des appareils photo Canon puisse quand-même être contrôlé par un émetteur Godox, même si ce dernier est prévu pour Fujifilm, Nikon, Olympus/Panasonic, Pentax ou Sony.

Concernant les marques tierces :

  • Chez Godox, Metz et Yongnuo, la prise USB semble de mise (il est tout de même préférable de vérifier au cas par cas).
  • Chez Sigma, pour les flashs EF-630 (pour Canon et Nikon), il faudra dépenser une bonne soixante d’euros en plus pour s’acheter le Dock USB FD-11 pour y glisser le flash et pouvoir faire une mise à jour de son firmware.
  • Par contre, du côté de Nissin, cela semble plus compliqué : actuellement seule la torche flash Nissin MG10 accompagnée du Nissin Air 10s commander (le flash se commande uniquement en déporté) permet une mise à jour directe. Pour les autres flashs (Nissin Di700A, i40 et i60A) le flash devra être renvoyé au SAV…

Attention, une précision importante : si le flash n’a pas de prise USB mais qu’il est de la marque de votre appareil photo (et non d’une marque tierce), la mise à jour peut parfois (si vous avez de la chance) se faire par l’intermédiaire du boîtier (avec le flash enclenché sur la griffe de l’appareil).
Je sais par exemple que cela se fait chez Nikon (et qu’il y a eu des mises à jour pour les flashs SB-500, SB-900 et SB-5000), chez Olympus (même si, à ma connaissance, aucun flash Olympus n’a, à ce jour, fait l’objet d’une mise à jour). Côté Sony, les derniers flashs HVL-F45RM et HVL-F60RM, sont équipés de prises USB, donc pas de souci. En revanche, pour les autres flashs Sony et pour les autres constructeurs d’appareils photo (Canon, Fuji, Panasonic, Pentax …), a priori il faut passer par la case SAV.

En résumé,

  • Si vous avez une prise USB sur le flash, bonne nouvelle, c’est que les concepteurs ont eu la bonne idée de prévoir une mise à jour directe en se branchant sur l’ordinateur.
  • Si vous n’avez pas de prise USB sur le flash, ça se complique…
    • Si votre flash est d’une marque autre que celle de votre appareil photo, a priori ce sera retour au SAV…
    • Si votre flash est de la marque de votre appareil, il faut se renseigner, il y a un espoir de pouvoir faire la mise à jour soi-même par l’intermédiaire du boîtier…

La tropicalisation

Choix d'un flash cobra : la tropicalisation - Visuel avec représentation des joints d'étanchéité sur le flash Olympus FL-700WR Si vous êtes du genre à photographier par tout temps, dans des conditions parfois extrêmes, alors il sera préférable de choisir un flash tropicalisé capable de résister à une météo capricieuse.
Mais soyez logique aussi, si votre appareil photo n’est lui-même pas tropicalisé, j’avoue, je ne suis pas convaincu de l’intérêt d’avoir un flash qui le soit (à part pourquoi pas, par anticipation, si vous pensez plus tard investir dans un appareil photo tropicalisé).

Exemples de flashs résistants à des conditions difficiles, voire tropicalisés :

  • Chez Canon, uniquement pour les flashs Speedlite 600EX (RT et II-RT), la fiche technique précise « étanche et résistant à la poussière ».
  • Chez Olympus, le petit flash FL-LM3 (prévu pour les appareils sans flash intégré) est tropicalisé, tout comme le flash FL‑700WR sortie récemment. Et pour le flash FL-900R, Olympus indique qu’il est « résistant à la poussière, aux éclaboussures et au froid (‑10 °C) » et la fiche technique annonce un indice de protection IPX1 (qui signifie qu’il est protégé d’une « chute de gouttes d’eau, dans sa position normale »).
  • Pentax qui est bien connu pour ses appareils tout terrain tropicalisés, propose en toute logique, des flashs également tropicalisés comme les flashs AF201 FG, AF360FGZ II et AF540FGZ II.
  • Côté Sony, pour ses flashs HVL-F43M, HVL-F60M, HVL-F45RM et HVL-F60RM, le constructeur ne parle pas de « tropicalisation » mais de « conception résistante à la poussière et à l’humidité » qui « assure un fonctionnement fiable dans des environnements hostiles », tout en précisant qu’il ne s’agit pas d’une étanchéité parfaite…
Sachez qu’il existe de simples protections plastique qui peuvent occasionnellement protéger votre matériel photo de la pluie, flash compris. Par exemple, dans l’article Protections photo contre la pluie, j’avais présenté la protection Rainsleeve OpTech qui a une version permettant de couvrir un flash cobra en plus de votre appareil.

Le poids et l’encombrement

Choix flash cobra - l'importance du poids et de l'encombrement : présentation de 2 flashs de même puissance, le flash Nissin i60A et le flash Sony HVL-F60RM Voici un aspect à ne pas négliger : en tant que photographes passionnés nous sommes généralement bien chargés lors d’une sortie photo, ne serait-ce qu’avec l’appareil photo et le ou les objectifs qui vont aller avec pour l’occasion. Alors si vous ne voulez pas que votre flash reste en permanence à la maison, n’ayez pas la folie des grandeurs en achetant un gros flash cobra aux caractéristiques impressionnantes, mais choisissez plutôt un flash adapté à la taille de votre boîtier et à votre pratique photo. Vous hésiterez moins à emporter un peu partout votre flash s’il n’est pas trop lourd et encombrement. Et oui, sauf à faire de la photo en studio ou à la maison, un flash aussi beau soit-il ne vous sera utile que si vous le prenez avec vous en sortie photo 🙂 .

Sachez aussi, qu’en faisant une étude comparative assez poussée des flashs qui retiennent votre attention, vous pourrez constater qu’à puissance égale ou proche, tous les flashs cobra ne sont pas égaux en terme de poids et d’encombrement. Même si la plupart du temps les différences sont assez minimes, il y a parfois des exceptions assez surprenantes (comme le prouve l’exemple ci-dessous).

Pour prendre un cas assez extrême, comparons le flash Sony HVL-F60RM avec le Nissin i60A, 2 flashs de même puissance (Nombre guide de 60 à 200mm) :

  • Sans les piles, le Sony pèse 449g alors que le Nissin pèse seulement 300g : le flash Nissin est donc un tiers (33,18%) plus léger que le Sony ou en sens inverse, le Sony est moitié plus lourd que le Nissin (49,67%).
  • Si l’on ajoute les piles dans les flashs, l’écart va mathématiquement se réduire un peu (comparaison moins théorique car, on est d’accord, un flash sans piles, c’est comme un appareil photo sans batterie, ça donne juste un joli presse papier hors de prix 🙂 ). En ajoutant au poids à vide des flashs, 4 piles Eneloop Pro Panasonic 1,2V 2400mAH pour un total de 116g (c’est ce que m’a donné ma balance). Le flash Sony passe donc à 565g et le Nissin à 416g : cette fois-ci le flash Nissin est plus léger d’un peu plus de 25% (26,37% pour être précis), ou, autrement dit, le flash Sony est plus lourd de plus d’un tiers par rapport au Nissin (35,82%).

Prix, marque, service après-vente (SAV)

Et pour finir, les incontournables de tout achat…

Le prix du flash

Choix flash cobra - marque d'appareil photo ou marque tierce : image montrant le flash Canon Speedlite 600EX RT II et sa copie Yongnuo

A gauche, le flash Canon Speedlite 600EX RT II et à droite sa copie visuellement quasi-identique chez Yongnuo (flash Speedlite YN600EX-RT II)

Bien entendu, comme pour tout achat, le prix du flash fera partie des critères à prendre en compte. Les prix des flashs de la marque de votre appareil sont souvent très élevés et il est tentant, à juste titre, d’aller voir ce que propose la concurrence (et je vous y incite). Un tel article est justement fait pour permettre à chacun d’acquérir les compétences pour être à même de comparer des flashs de toute sorte et de toute provenance.

Toutefois, dans l’optique d’une consommation raisonnée et d’un achat le plus durable possible, je vous conseille de vous concentrer avant tout sur les caractéristiques du flash plutôt que sur son prix. Quitte à retarder un peu votre achat pour faire encore quelques économies, je pense qu’il est préférable d’acheter un flash cobra que vous trouvez un peu cher, mais qui répondra parfaitement à vos besoins, plutôt qu’un flash plus économique, mais dont vous allez être déçu et qu’au final vous risquez de ne pas utiliser.

Lors du calcul de votre prix, pensez aussi à intégrer le coût éventuel des piles et du chargeur si vous n’êtes pas déjà équipé. Pour un flash fonctionnant sur piles, cela fait forcément partie du coût global, contrairement à un flash avec une batterie dédiée où tout est déjà inclus.
Par contre, dans le cas d’un flash alimenté par une batterie, je vous suggère d’ajouter au moins une seconde batterie de secours dans votre budget (sauf si cela ne vous dérange pas de risquer de tomber en panne de flash et d’attendre le temps de la recharge pour faire à nouveau des photos avec votre flash).

Enfin si vous envisagez d’acheter un flash équipé d’un système de contrôle à distance qui pourrait vous intéresser par la suite, il pourrait être judicieux de regarder, dès l’achat du flash, du côté des prix des émetteurs et récepteurs, histoires de ne pas avoir de mauvaises surprises par la suite…

La marque du flash : sa réputation et son SAV

Si vous achetez pour pas cher un flash dont la marque est quasi inconnue (encore peu d’acheteurs et donc peu de retours), vous savez pertinemment que vous prenez un risque… à vous d’assumer, mais dans ce cas, essayez de limiter un tant soit peu ce risque, en l’achetant à un vendeur de confiance. Avec un peu de chance, c’est lui qui interviendra en cas de soucis avec votre flash.
Et avant de vous décider, lisez des tests et regardez les avis des premiers acheteurs afin de vous faire une idée sur la fiabilité du flash (et indirectement sur celle de son fabricant). Intéressez-vous aussi au catalogue de la marque : en le feuilletant, cela vous donnera un aperçu du degré d’implication de la firme dans le domaine de l’éclairage photo (étendu de la gamme de flashs, systèmes de contrôle éventuels, accessoires, particularités techniques, innovations…).

A l’inverse, si vous achetez un flash de la marque de votre appareil photo, vous avez tout de même peu de chance de vous tromper : au moins vous serez certain de la compatibilité à 100% de votre flash avec votre boîtier. D’autre part, en règle générale, les marques d’appareils ont plutôt bonne réputation et sont plutôt bien organisées pour gérer le service après-ventes en cas de difficultés d’utilisation ou de dysfonctionnement (avec notamment une présence assurée sur le territoire français).

Faire son choix parmi les flashs de la marque a un côté rassurant et simplifie la phase de recherche et de sélection. Toutefois, à mon avis, pour ne pas vous tromper dans votre achat, ne tombez pas dans la facilité en survolant la fiche technique du flash. Prenez le temps d’étudier les différentes caractéristiques et fonctionnalités du flash cobra. Ainsi, en cas de manques, vous pourrez étendre vos recherches, pour voir s’il n’existe pas un autre modèle de cette marque ou d’une autre, répondant plus complétement à vos attentes. Et si ce n’est pas le cas, vous aurez au moins acquis la conviction que c’est bien le flash qu’il vous faut !

C’est un fait, d’autres marques que celle de votre appareil photo font de très bons flashs ! Et soyez également conscient qu’un produit fabriqué en Chine n’est pas forcément synonyme de produit de mauvaise qualité. Les firmes chinoises peuvent aussi fabriquer du matériel photo de très haute qualité. En fait, ils sont capables de produire le pire, comme le meilleur !

Et il faut avouer, comme déjà évoqué ci-dessus, que les prix, parfois excessivement élevés, des flashs « officiels » des marques des appareils photo, incitent à regarder du côté des marques tierces de flashs (et notamment du côté des marques chinoises). Et aujourd’hui, des fabricants, quasi inconnus il y a encore quelques années, se sont fait une bonne réputation sur le marché français. Je pense notamment à Yongnuo et, un peu plus récemment encore, à Godox (deux fabricants chinois).

Personnellement, j’ai des flashs des marques suivantes : Canon, Olympus (les deux marques de mes appareils photo actuels) et également des flashs de marques tierces : Godox, Metz, Nissin et Yongnuo. Chaque flash a ses spécificités, ses atouts et ses faiblesses, mais jusqu’ici je suis satisfait de tous, en fonction de l’utilité que j’en ai (gros flash manuel pour de la photo type studio, petit flash polyvalent pour le voyage, flashs radiocommandés pour les setups un peu complexe…) ; il faut dire qu’avant tout achat, j’étudie et je compare avec soin les produits qui m’intéressent…

Pour retrouver facilement des informations sur telle ou telle marque de flashs, voici 2 tableaux.

Tableau de fabricants d’APN proposant des flashs

Marque Site officiel – page des flashs Liens e-commerce
Canon Flashs Canon Speedlite Digit-Photo
MissNumerique
Amazon
Fuji Flashs Fujifilm Digit-Photo
MissNumerique
Amazon
Leica Equipement Leica M, dont flashs MissNumerique
Amazon
Nikon Flashs Nikon Speedlights Digit-Photo
MissNumerique
Amazon
Olympus Systèmes flashs Olympus Digit-Photo
MissNumerique Olympus
MissNumerique Olympus/Panasonic
Amazon
Panasonic Accessoires photo dont flashs Panasonic Digit-Photo
MissNumerique Olympus/Panasonic
Amazon
Pentax Flashs Pentax Digit-Photo
MissNumerique
Amazon
Sony Flashs et accessoires Sony Alpha Digit-Photo
MissNumerique
Amazon

Tableau de constructeurs généralistes de flashs

Marque Compatibilité Site officiel – page des flashs Liens e-commerce
Godox Canon, Fuji, Nikon, Olympus, Panasonic, Sony Flashs Godox (en anglais) Digit-Photo
MissNumerique
Amazon
Metz Toutes marques
Canon, Fuji, Leica, Nikon, Olympus, Panasonic, Pentax, Sony
Flashs et accessoires Metz
Flashs Metz
Digit-Photo
MissNumerique
Amazon
Neewer Canon, Nikon, Sony Flashs Speedlite Neewer (en anglais) Amazon
Nissin Canon, Fuji, Nikon, Olympus, Panasonic, Sony Flashs et accessoires Nissin Digit-Photo
MissNumerique
Amazon
Sigma Sigma, Canon, Nikon Flashs Sigma Digit-Photo
MissNumerique
Amazon
Yongnuo Canon, Nikon Flashs Yongnuo (site à peine traduit en anglais)
Flashs Yongnuo (blog indépendant français consacré à la marque)
Amazon

Pour résumer : la checklist pour choisir un flash cobra

Vous voulez choisir de manière raisonnée et pouvoir comparer plusieurs modèles de flashs cobra avant de vous décider pour l’un d’entre eux, alors essayez de répondre aux différentes questions suivantes (et si l’une d’elles vous importe peu, ignorez la simplement) :

  • Le flash doit-il fonctionner en mode TTL (automatique) ou bien le mode manuel me suffit ?
  • De quelle puissance (nombre guide) ais-je besoin dans ma pratique photo ?
  • La tête du flash est-elle bien orientable sur 2 axes (verticalement et horizontalement), avec quelle amplitude ?
  • Le flash a-t-il un diffuseur grand-angle intégré ?
  • Est-il équipé d’un réflecteur blanc intégré ?
  • Le flash est-il livré avec des accessoires (dôme de diffusion et filtres couleur) ?
  • Avec quel type d’alimentation (piles ou batterie) fonctionne-t-il ?
  • Son temps de recyclage est-il suffisant pour ma pratique ?
  • Le flash a-t-il une autonomie adaptée à mes conditions de prises de vue ?
  • Ais-je besoin d’un flash qui se commande à distance (flash esclave ou asservi) ? Si oui, est-ce que je préfère une liaison optique et/ou radio ? Ais-je besoin du mode TTL en déporté ou bien le mode manuel me suffit ? S’il peut être esclave optique en mode manuel, a-t-il l’option pour ignorer le pré-éclair d’un flash réglé en TTL ?
  • Par rapport à mes éventuels autres flashs ou bien mes achats prévisionnels dans le domaine, ais-je besoin d’un flash qui puisse en contrôler d’autres (un flash maître) ? si oui, je dois me demander à nouveau quelle type de liaison je privilégie (optique et/ou radio), et est-ce que je me contente du mode manuel ou bien ais-je besoin du mode TTL ?
  • Est-ce que le flash dispose bien du mode de synchronisation haute vitesse me permettant de dépasser la vitesse synchro du flash (qui est de l’ordre de 1/250s) ?
  • Si le mode stroboscopique m’intéresse, est ce que le flash le propose ?
  • Le flash possède-t-il une lumière LED permettant un éclairage continue (si je souhaite faire de la vidéo par faible lumière et éventuellement de la macrophotographie)
  • Le flash semble-t-il facile à prendre en main, présente-t-il une bonne ergonomie ?
  • La mise à jour du micrologiciel (firmware) pourra-t-elle se faire à partir de mon ordinateur ou bien nécessitera-t-elle un envoi au service après-vente (SAV) de la marque ?
  • Le flash est-il conçu pour résister à des conditions difficiles (poussière, humidité, froid…), est-il tropicalisé ?
  • Quel poids, quel encombrement fait le flash ? Est-il bien proportionné par rapport à mon appareil photo, suffisamment petit et léger pour que je n’hésite pas à l’emporter avec moi ?
  • Quel est son prix ?
  • La marque du flash est-elle fiable, a-t-elle bonne réputation ? Est-ce qu’on son SAV est de qualité ?

A vous de jouer : partez à la recherche de votre flash idéal

Voilà, vous avez maintenant toutes les cartes en main pour trouver le flash cobra « idéal » pour vous… oui, enfin j’exagère un peu, si vous êtes exigeant comme moi, vous allez vite vous rendre compte, que le flash idéal n’existe pas, qu’il manque toujours une fonctionnalité ou une caractéristique que vous auriez aimé avoir sur le flash que vous avez finalement choisi. En d’autres termes, il s’agit de trouver le meilleur flash en rapport avec ce que propose le marché et en tenant compte de vos besoins, de vos contraintes et de vos envies (ben oui, il n’est pas interdit de se faire plaisir non plus… vous avez le droit de flasher sur un flash 🙂 … oui je sais, elle est facile, mais il fallait absolument que je la fasse avant la fin de cet article…).

Si cet article, ce guide (qui, vous vous en doutez sûrement, représente une grosse somme de travail) vous a été utile, n’hésitez pas à faire l’achat de votre flash (et plus si affinité…) par mes liens affiliés (liens par marques de flashs dans les derniers tableaux de l’article, liens pour l’achat de flashs toute marque confondue ci-dessous ou lien généraux dans la colonne de gauche des pages du blog) : pour vous cela ne change rien (le prix reste évidemment le même) et de mon côté cela me permet d’avoir de petits compléments de revenus (sous forme de commissions) qui me permettent de continuer à prendre du temps pour vous écrire des articles de qualité et à répondre du mieux possibles à vos sollicitations.

Large choix de flashs cobra chez Digit-Photo
Flashs cobra chez MissNumerique
Nombreuses marques de flashs cobra chez Amazon

Et vous ?Avez-vous déjà acheté un flash cobra ? Un flash de la marque de votre appareil ou d’une autre marque ? En êtes-vous satisfait ? Envisagez-vous d’acheter votre premier flash cobra ? D’acheter un flash supplémentaire ? Cet article vous a-t-il aidé pour choisir votre prochain flash ?

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À propos de : Hervé (LuzPhotos)

Hervé Drouet, photographe professionnel au pays basque, spécialiste formation photo et rédacteur du blog LuzPhotos.

11 commentaires

  1. JEAN FRANCOIS CUENDET

    bonjour,

    article très intéressant.une fois de plus! Peut-être aurons-nous l’occasion de nous rencontrer l’ors d’un stage?

    j’habite dans le nord, 2 jours c’est trop court.

    encore merci cordialement cuendet jf

    • Merci pour votre retour 🙂
      Oui, je comprends pour un weekend, c’est compliqué, sauf à prévoir quelques jours supplémentaires pour faire un peu de tourisme dans la région ; les Pyrénées c’est magnifique !
      Il m’est arrivé de faire des stages photos dans les Pyrénées sur 3 jours, mais assez rarement. Sinon, vous avez aussi le prochain voyage au Maroc, là au moins ce sera une semaine entière 😉

  2. Bonjour Hervé,

    Je vous cite :
    « Si l’on prend le flash Canon Speedlite 430EX II, son NG est de 43 m (ou 430 cm) à 105mm (la focale maximale pour ce flash). »
    Petite erreur de conversion : 43 m ne font pas 430 cm.

    Juste pour information il n’est pas correct de dire que le Nombre Guide est une distance.

    Voici la formule pour calculer le NG = d x F ou « d » est la distance de mise au point et « F » est l’ouverture
    Donc la notion de distance maximale à laquelle le flash efficace n’est autre que cette distance de MAP.

    Le NG n’a donc pas d’unité de mesure.

    Je pense qu’il est plus judicieux d’aborder le problème différemment. Il est assez rare de pouvoir photographier à F/1. Il vaut mieux utiliser le NG pour pouvoir anticiper sa puissance maximale dans une situation donnée. Je m’explique, si, par exemple, je suis dans une situation où j’ai bien évidemment besoin d’un flash, prenons le Canon 430 EX II (NG 43), que je me règle à 100 ISO et que j’ai besoin de travailler à F/8 je peux à l’avance connaitre la distance à laquelle mon flash n’aura plus la puissance nécessaire pour une bonne exposition.
    Voici le calcul : d = NG/F = 43/8 = 5,375m
    Donc le sujet devra se trouver au plus loin à 5.5m pour être exposé correctement.
    Si je sais que je vais me retrouver dans une situation ou mon sujet sera au delà de cette distance, il faudra peut être envisager le Canon 580 EX II ou le Canon 600 EX RT (ou alors je peux aussi modifier ma sensibilité pour m’éviter l’achat d’un nouveau flash)

    De plus, les fabricants ont d’avantage tendance à tricher sur leur NG en annonçant des valeurs pour des sensibilités supérieurs (ex. 200 ISO, voir 400 ISO).

    Au plaisir de vous relire.

    • Bonjour Rémi,
      Merci pour votre commentaire avisé.

      Oui, pour le premier point, là vous êtes gentil, je n’appelle pas ça une « petite erreur », mais une énorme et honteuse étourderie. Je retire immédiatement de l’article cette parenthèse témoin de mon égarement passager !

      Pour le second point, j’avoue je me suis autorisé, sans doute à tort, une certaine approximation… mais c’était sans compter la vigilance de mes lecteurs 🙂
      Je sais, vous avez raison, en effet le NG est une valeur sans unité de mesure… mais comme tous les constructeurs raisonnent avec l’ouverture de f/1 et que, comme vous l’avez justement rappelé, le NG est donné par la formule NG = d x F, alors un nombre d’ouverture de 1, cela nous donne D x 1, en d’autres termes NG = d, soit la distance. Et dans ma volonté d’être compris par tous et de ne pas compliquer mes explications, j’ai fait ce raccourci NG = distance … Toutefois, pour tenir compte de votre remarque tout à fait justifiée, j’ai essayé de modifier un peu le texte pour que cela « passe mieux » en ajoutant notamment un encart pour indiquer que j’ai fait cette « simplification ».

      Sinon, oui lorsque je fais des cours sur le flash dans une logique pratique de prise de vue au flash, j’ai la même approche que vous pour expliquer le NG. Ici j’avais préféré éviter la formule (visiblement c’est loupé), car j’avais l’impression que cela impliquerait des développements supplémentaires dans un article déjà très long. L’idée dans le cas présent, c’était juste d’expliquer l’essentiel pour aborder la problématique de comparaison des NG d’un flash à l’autre, d’un fabricant à l’autre, pour bien comprendre que des NG sont comparables, seulement et seulement si, ils ont les mêmes bases de calcul (même ouverture, même ISO et surtout même focale).
      Mais bon, l’explication de ma démarche n’est pas essentielle puisque je pense que c’est quand-même mieux maintenant avec les ajouts que votre commentaire a suscités 🙂

      En ce qui concerne les ISO, personnellement, à part le cas de Nikon (dont je parle largement), qui a tendance à exprimer son NG à 100 et aussi à 200 ISO, je n’ai pas vu d’autres fabricants utiliser des 200 voire des 400 ISO pour gonfler leur NG. Je parle bien sûr du NG qui est mis en avant par le fabricant dans la fiche commerciale et/ou la référence du flash, pas des tableaux présentant plusieurs sensibilités que l’on peut trouver fréquemment dans les modes d’emploi. Si vous avez des exemples précis de flashs cobra de fabricants assez connus mettant en avant un NG donné pour des ISO autres que 100, je suis preneur afin d’en tenir compte dans l’article. Merci

  3. Dominique LEPRETRE

    Bonjour
    Merci beaucoup pour cet article TRES complet, qui m’a appris beaucoup de choses, en particulier la façon dont les marques communiquent à propos du nombre guide de leur flash.
    Un critère supplémentaire : la hauteur du flash : quand l’optique est un peu longue, le flash intégré laisse parfois une marque en ombre sur le cliché. Pour s’en affranchir, la hauteur du flash Cobra peut être un vrai plus, à condition de ne pas être trop court.
    Encore félicitation pour cette magnifique synthèse.
    Dominique

    • Bonjour Dominique, merci pour votre appréciation concernant cet article 🙂

      Oui vous avez raison, je n’avais pas pensé à ce point particulier. Il y a le risque d’avoir l’ombre portée de l’objectif et/ou de son paresoleil sur la photo au flash, si la tête de ce dernier est trop proche de l’axe optique (trop basse) : j’ai pu en effet constater ce souci avec certains mini-flashs associés à des objectifs grand-angles.

      J’en ai profité pour faire le point sur ce sujet en refaisant quelques tests avec les petits flashs que j’ai chez Canon, sur un appareil plein format (un EOS 5D mark II) : le flash Speedlite 270EX II (tête orientable juste en haut) et le tout petit flash Speedlite 90EX (tête non orientable).

      • Tout d’abord, même avec ces petits flashs, je n’ai pas le problème avec un objectif imposant comme le Canon 70-200mm f/2.8 (même avec le paresoleil et à la focale de 70mm, donc avec l’angle le plus ouvert).

      • En revanche, je retrouve bien le problème d’ombre portée lorsque ces flashs sont associés aux objectifs grand-angles Canon 24-105mm f/4, au Tamron 24-70mm f/2.8 et au Canon 17-40mm f/4. Par contre, dans presque tous les cas testés (sauf à 17mm avec le 90EX), si j’enlève le paresoleil, l’ombre portée disparait (mais il y a un vignetage assez prononcé avec le 17mm car les flashs sont prévus pour éclairer convenablement un angle de 24mm environ).

      • Enfin j’ai également fait un test complémentaire avec le mini-flash cobra Olympus FL-LM3 (contrairement aux autres mini-flashs testés ci-dessus, celui-ci mérite à mon avis bien, malgré sa petite taille, de s’appeler « flash cobra » car il a une tête pivotante dans les 2 axes). Ce flash est, par exemple, fourni avec l’Olympus OMD E-M1 Mark II. Avec l’objectif « assez imposant » (tout est relatif) 12-40mm f/2.8, une ombre portée est bien présente à 12mm (équivalent 24mm en 24x36mm). De même, on a une ombre à 9mm (équivalent 18mm) avec l’objectif 9-18mm f/4-5.6. Mais dans les 2 cas, cette ombre portée disparait si on enlève le paresoleil des objectifs.

      En résumé, même si ces tests sont très limités, je pense qu’ils donnent quand même une tendance : le problème d’ombre portée due au flash sera a priori présent uniquement avec le flash intégré ou sur de très petits flashs (généralement prévus pour remplacer le flash interne ou palier son absence) avec des objectifs grand-angles voire ultra-grand-angles. D’autre part, il est à noter que très souvent le simple fait d’enlever le paresoleil réglera le souci.

      Après réflexion, j’ai décidé de ne pas intégrer ce point dans les critères de choix d’un flash cobra (car comme expliqué plus haut je pense qu’il concerne plutôt une catégorie un peu à part de flashs et rarement des flashs cobra « dignes de ce nom »), mais merci, vous m’avez donné l’idée d’ajouté une sixième bonne raison (cf. le point 3 dans la liste) d’acheter un flash cobra dans la partie Achat d’un flash cobra : le flash interne de mon appareil n’est-il pas suffisant ?

  4. Dominique LEPRETRE

    Bonjour Hervé
    Je ne m’attendais pas à une réponse aussi documentée, appuyée sur de nombreux tests et essais. C’est une information de qualité, vous êtes un vrai pro qui va au fond des choses !
    Merci beaucoup pour toutes ces nouvelles informations, c’est vrai que l’ombre portée concerne plus les flash intégré avec des optiques un peu encombrantes.
    Très bonne journée à vous, bien cdlt
    Dominique

  5. Jean-Yves Grospas

    Bonjour,
    Je tiens à vous dire que n’avais jamais lu de dossier sur les flashes cobra aussi bien documenté et aussi bien rédigé.
    Vous m’avez même convaincu d’investir dans des flashes à accu Li-ion comme le Godox V860.
    Cordialement.

  6. Bonjour,

    Excellent et ultra complet. Merci !
    Il reste un sujet non abordé ici : la durée du flash en fonction de sa puissance.
    Pour de très rares utilisations, cette information est importante (pour arrêter un mouvement rapide par exemple).

    • Bonjour, merci pour ce retour positif !
      Oui entièrement d’accord, c’est une information qui a en effet son importance, mais malheureusement très peu de constructeurs la donne.
      A ma connaissance, il n’y a que Nikon qui fournit assez souvent un tableau des durées d’éclairs en fonction de la puissance (même si pour certains flashs, Nikon se contente juste de donner la durée pour la seule puissance maximale).

      De manière générale sur un flash cobra, plus la puissance sera faible et plus la durée d’éclair sera courte. Pour donner un ordre d’idée, par exemple, pour le flash Nikon SB-700 : réglé à l’intensité maximale (puissance 1/1), la durée de l’éclair est de l’ordre de 1/1 000 s. Ensuite la durée de l’éclair va baisser progressivement pour atteindre 1/40 000 s à l’intensité minimale de 1/128 (en passant par 1/10 000 sec. pour 1/16).

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